« Ukraine : renoncement à l'accord d'association avec l'UE » : différence entre les versions

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<h3>Plus qu'un échec de l'Union européenne, une victoire russe</h3>
Pour l'UE, qui a exprimé sa {{guil|déception}} après avoir été informée du renoncement de l'{{w|Ukraine}} à l'accord d'association, l'absence de signature lors du sommet de Vilnius, qui aura lieu la semaine prochaine, sonne comme une victoire supplémentaire de la diplomatie russe. Depuis la dernière visite du président ukrainien en {{w|Russie}} durant le week-end du 9 au 10 novembre dernier les doutes sur la signature de l'accord se sont accumulés. Il faut dire que les menaces russes sur l'économie ukrainienne se fessaientfaisaient de plus en plus pressantes, le Kremlin menaçant l'Ukraine d'une augmentation de ses taxes douanières et d'un blocage des exportations en direction de la Russie. Mais le risque le plus inquiétant pour l'Ukraine était celui de la fermeture du {{w|gazoduc Droujba}} qui traverse le pays et qui alimente notamment l'Union européenne. La Russie multipliait également depuis le début de la semaine les attaques à l'égard de l'UE, le ministre des affaires étrangères russes qualifiant d'{{guil|éhontée}} la pression exercée par l'UE sur l'Ukraine. La déclaration du ministre a été suivie mercredi de celle du chef de la commission aux affaires étrangères de la {{w|Douma}} qui accuse l'UE de {{guil|poser des ultimatums à l'Ukraine}}, d'{{guil|exercer un diktat}} et de traiter le pays comme {{guil|une quasi-colonie}}. Mais la Russie promet également à l'Ukraine une coopération économique se chiffrant en {{citation|dizaines de milliards de dollars}} si elle rennonce à l'accord avec l'UE.
 
De l'aveux même de l'exécutif ukrainien l'abandon de la signature est faite dans le but de {{citation|relancer ses relations économiques avec la Russie}}. Preuve, s'il le fallait, que la Russie n'est pas encore disposée à laisser les anciennes républiques de l'ex-Union soviétique tomber dans le pré carré de l'Union européenne. Ce succès russe constitue une nouvelle victoire diplomatique pour la Russie après [[Syrie : comment Poutine a sauvé Assad, Obama et Hollande|celui sur la Syrie fin août]] sur les puissances occidentales.