« Pakistan : attentat meurtrier contre un sanctuaire soufi » : différence entre les versions

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[[Image:Lal Shahbaz Mazaar inside view 6.JPG|vignette|Le sanctuaire de La'l Shahbâz Qalandar, visé par l'attaque du 16 février.]]
{{Date|17 février 2017}}
La {{w|Pakistan|république islamique du Pakistan}} a de nouveau été endeuilléendeuillée par un attentat particulièrement meurtrier. Ce 16 février, un kamikaze a fait détonner sa ceinture d'explosif au sein du sanctuaire de La'l Shahbâz Qalandar, en pleine cérémonie {{w|soufisme|soufie}}, une branche spirituelle de l'Islam considérée comme hérétique par certains extrémistes comme hérétique. L'attaque a eu lieu dans la ville moyenne de {{w|Sehwan Sharif}}, qui est située dans le centre de la province méridionale du {{w|Sind}}, une zone relativement reculée et pauvre. Selon les différents bilans qui se succèdent, près d'une centaine de personnes ont été tuées, l'une des attaque les plus violentes qu'ait connu le pays. Le 13 février, une attaque similaire avait tué 14 personnes à {{w|Lahore}}, deuxième ville du pays.
 
L'attentat a rapidement été revendiquée par la branche locale de l'organisation {{w|État islamique}} (Daech). Le Pakistan fait face depuis 2004, mais surtout depuis la recrudescences des attentats en 2007, à une insurrection djihadiste originaire du nord-ouest du pays, notamment dans lesdes {{w|régions tribales (Pakistan)|régions tribales}}, frontalières avec l'{{w|Afghanistan}}. Le principal d'entremouvement euxinsurgé est le {{w|Tehrik-e-Taliban Pakistan}}, qui agrège un grand nombres de groupes. La branche de Daech s'est récemment développée en ralliant d'autres groupes et a multiplié les attaques.
 
Le lendemain de l'attaque, le 17 février, la police et l'armée pakistanaise mènemènent des opérations « anti-terroristes » meurtrières. Diverses sources, sécuritaires ou anonymes, annoncent que des dizaines de suspects ont été tués et des dizaines d'autres arrêtés dans diverses régions du pays, notamment à {{w|Karachi}}, première ville du pays, ainsi que dans les provinces du {{w|Pendjab (Pakistan)|Pendjab}} et de {{w|Khyber Pakhtunkhwa}}.
 
L'attaque pourrait aussi ravivéeraviver les tensions avec les autorités afghanes, quialors que les relations entre les deux pays sont habituellement tenduetendues. Le gouvernement pakistanais estime en effet que les activistes en question ont leurleurs sanctuaires en Afghanistan, et annonce la fermeture de la frontière. Il réclame aussi la livraison d'une liste de présumés terroristes qui seraient présentprésents dans le pays voisin. Les Afghans ont eux même souvent également accusés les Pakistanais de laisser se développer sur son solssol des groupes talibans qui tentent de reprendre le pouvoir à {{w|Kaboul}}.
 
Malgré une légère baisse des attentats ces dernières années, l'attaque du 16 février remet aussi en cause l'action de l'armée pakistanaise. Cette dernière concentre ses actions militaires dans les régions tribales, dans le nord-ouest, comme l'{{w|opération Zarb-e-Azb}} menée depuis juin 2014. Les insurgés se seraient toutefois depuis repliés vers la province du {{w|Baloutchistan (Pakistan)|Baloutchistan}}, dansplus leau sud-ouest le long de la frontière afghane.
 
== Sources ==