« France : l'enquête concernant l'affaire Fillon à nouveau élargie » : différence entre les versions

[version non vérifiée][version non vérifiée]
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 11 :
L’enquête a également été élargie jeudi à des faits de trafic d’influence concernant en particulier les activités de François Fillon au sein de sa société de conseil 2F, qui a travaillé notamment pour {{w|Fimalac}}, appartenant à {{w|Marc Ladreit de Lacharrière}}, qui n'est autre que son ami et lui a prêté 50 000 euros sans intérêts en 2013. Cette somme a été remboursée mais pas déclarée.
 
; Encore une autre affaire
 
Par ailleurs, il a également été révélé par ''{{w|Mediapart}}'' que Fillon a reçu secrètement 45 000 euros, en deux versements, à l'été 2015 et début 2016, de 22 500 euros chacun, en échange d’une mission de bons offices auprès de l’homme d’affaires {{w|Liban|libanais}} {{w|Fouad Makhzoumi}}, lié notamment au régime {{w|Syrie|syrien}}. Les versements ont été effectués sur le compte de la société de conseil de Fillon, 2F Conseil, depuis le groupe {{w|Future Pipe Industries}} (FPI), leader mondial des pipelines en fibre de verre domicilié à {{w|Dubaï}} ({{w|Émirats arabes unis}}) et fournisseur des grandes monarchies du Golfe, dont le fondateur et dirigeant n'est autre que Makhzoumi. La mission de Fillon consistait à aider l'homme d'affaires à développer son {{Citation|pouvoir d’influence}} en France et dans d’autres pays, dont la {{w|Russie}}. En clair, à y faire des affaires, exploiter à des fins commerciales le carnet d’adresses d'un Fillon redevenu député après l'élection présidentielle de 2012, ce qui semble en contradiction avec la mission d’intérêt général et la neutralité assignées aux élus. Le contrat n'avait pas été reconduit en juin 2016.
== Source ==
 
FPI a pour sa part confié s'être assuré de la légalité et de la conformité de ce contrat en l’ayant fait expertiser par des avocats. {{Citation|Tout est réglo, si M. Fillon a commis quelque chose d’illégal, ce sera son sujet, pas le nôtre}}, déclare la société.
 
L'entourage de Fillon avait jusqu'à présent nié ces faits, jusqu'à ce que ''Mediapart'' les prouve il y a quelques jours.
 
Le profil de Fillon semblait pertinent car à la fois influent et à même {{Citation|d’ouvrir des portes}}, mais aussi pourvu d’une société de conseil personnelle, ce qui est moins courant. Fillon aurait permis à l'homme d'affaires de décrocher en juin 2015 des rencontres stratégiques avec {{w|Vladimir Poutine}} et {{w|Patrick Pouyanné}}, PDG de {{w|Total}} et ami de Fillon, en marge du SPIEF, un forum économique international, à {{w|Saint-Pétersbourg}}.
 
Cette relation comporte des zones d'ombres sur lesquelles vont se pencher les enquêteurs. Invité par Makhzoumi, François Fillon s’est par exemple rendu à {{w|Beyrouth}} en décembre 2014 afin d'y rencontrer des dirigeants politiques et religieux. Des fonds auraient à cette occasion pu être levés en vue de financer sa campagne électorale.<br>
Il est aussi à noter que Makhzoumi a été impliqué dans un scandale de corruption au {{w|Royaume-Uni}} dans les années 1990. L'homme d'affaires entretient aussi des liens étroits avec le régime {{w|Syrie|syrien}} et a créé de nombreuses sociétés offshore.
 
 
== SourceSources ==
 
* {{source|langue=fr
Ligne 18 ⟶ 31 :
|titre= L’enquête Fillon élargie à des faits de « faux et usage de faux » et d’« escroquerie aggravée »
|auteur= Simon Piel
|publication= Le Monde
|date= 22 mars 2017
}}
* {{source|langue=fr
|url= http://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/22/les-troubles-affaires-de-francois-fillon-et-fouad-makhzoumi_5098656_5070021.html
|titre= Les troublantes affaires de François Fillon et Fouad Makhzoumi
|auteur= Anne Michel
|publication= Le Monde
|date= 22 mars 2017
}}
 
{{DéveloppementRelecture}}
 
{{Page|France}}