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Gilets jaunes : dimanche 17 février 2019
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Publié le 10 février 2019
Cette journée des « Gilets jaunes » du dimanche 17 février 2019 est la 93e journée qui fait suite à la journée du 16 février, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.

Partout en France, des mobilisations se sont organisées pour fêter les trois mois du mouvement: 17 novembre 2018 - 17 février 2019. D'après le Huffington post, certains Gilets jaunes sont revenus aujourd'hui en soutien au philosophe Alain Finkielkraut insulté hier.

Des Gilets jaunes ont condamné cette agression, notamment :

  • le Gilet jaune Benjamin Cauchy qui a affirmé sur BFMTV : « je rejette et je condamne tous les actes antisémites et tous ses messages haineux qui salissent le mouvement »;
  • le Gilet jaune Jérôme Rodrigues a affirmé sur LCI « on n'a pas a parler comme ça à quelqu'un, et je dénonce l'ensemble des propos qui sont tenus, je ne cautionne pas ses propos. J'ai moi même de la famille qui a porté le pyjama rayé pendant la SGM ». Il a twitté un communiqué à partager et un second twitte « Tous Unis Contre La Haine » qui a été partagé par Maxime Nicolle en affirmant « voila ce que nous sommes »;
  • la Gilet jaune Jacline Mouraud, a affirmé dans Le Point qu'il s'agit d'une "agression inacceptable", le mouvement est "dénaturé de ses fondamentaux initiaux et perverti par les extrêmes".

La Licra a annoncé sa décision « de saisir la justice », après ce « lynchage public et antisémite ». L’association déposera une «plainte avec constitution de partie civile » dès qu’elle aura reçu « l’accord de la victime » qui a dit hier qu'il n'allait pas porter plainte.

Sur BFMTV, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nuñez a annoncé : « L’un [des manifestants hostiles] a été identifié », il avait été signalé comme évoluant dans la mouvance islamiste. Mais il n’est pas suivi au titre du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

Sur LCI, dans l’émission Le Brunch de l’actu (10h-12h), Alain Finkielkraut a affirmé ne pas avoir entendu le « sale juif » que Griveaux a affirmé hier avoir entendu : « Je comprends très bien sa protestation, je suis ému par le témoignage de solidarité qu’il a manifesté, mais on ne m’a pas traité de sale juif »;

Alors qu'Alain Finkelkraut vient de dénoncer le racisme et la shoah, la chaîne d'information a montré en image de fond un cœur catholique vendéen, cette séquence tournera en boucle plusieurs fois, notamment à 17h18.

Le journal Libération a lui aussi affirmé que l'insulte "sale juif" n'était pas audible dans les vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Invité du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI (12h30 - 13h30), le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a condamné les attaques antisémites dont Alain Finkelkraut a été victime samedi à Paris : « Depuis des semaines, il y a un antisémitisme qui frappe en France. Il y a des éléments d'extrême gauche ou d'extrême droite qui font preuve d'un antisémitisme crasse. Quand on insulte un Juif, quand on tague des croix gammées, quand on tague "Juden", qu'on puisse identifier, poursuivre et sévèrement condamner ce qui se livre à ces actes insupportables. Je trouve la foule bien silencieuse ». Il regrette que les forces de l'ordre aient été les seules à intervenir pour protéger l'académicien : « J'aurais aimé que des gens qui portent un Gilet jaune se mettent entre eux ».

D'après Aude Lancelin, elle a été la cible de "tentatives d'intimidations" répétées de la part de Christophe Castaner et Benjamin Griveaux auxquels elle a répondu dans un communiqué posté sur son compte Facebook (13h04) : « Après Christophe Castaner dimanche dernier, tard dans la soirée, c'est au tour de Benjamin Griveaux de me cibler nommément hier soir, samedi 16 février, sur twitter. Un gouvernement monte en épingle des fake news à base d'antisémitisme. Le simple fait de pointer publiquement une journaliste, en bande organisée et sans même plus se cacher, montre à quel point les digues démocratiques sont en train de sauter les unes après les autres dans notre pays. Mon constat d'hier était simple : le mot infâme de 'sale juif' ne sort que de l'imagination malsaine de Monsieur Griveaux et des chiens de garde qui jappent joyeusement dans son sillage. On ne peut pas jouer avec des choses aussi graves pour détruire un mouvement social d'ampleur historique. Je n'ai rien à démontrer à un gouvernement qui non content de mutiler son peuple, cherche à faire taire ses défenseurs.

Aude Lancelin a twitté (13h04) : « ma réponse à messieurs C. Castaner et Griveaux, qui tentent de m'intimider ».

Le philosophe Michel Onfray a publié un article intitulé " le jaune & le vert " : " l’antisémitisme de droite, c’est celui des catholiques pour lesquels les Juifs sont le peuple qui a tué Jésus ".

Le site internet L'Opinion a publié un article intitulé « 50 000 Gilets jaunes contre la démocratie » : « La défausse d’une soi-disant infiltration du mouvement par des militants d’extrême gauche ou d’extrême droite qui seraient les véritables auteurs des dégradations et violences ne tient plus».

Le site internet Place-publique a publié un article intitulé « Gilets jaunes : Quand le ressentiment se transforme en haine ».

Au micro de France Inter dans Question politique, le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a demandé « qu’on interdise les manifestations samedi prochain ».

Le site internet Le Jdd a publié un article intitulé « Région par région, le chômage partiel lié aux Gilets jaunes » : « 4.962 établissements ont déposé une demande de chômage partiel liée au mouvement des Gilets jaunes pour 72.675 salariés ».

À Paris

Plusieurs stations de métro ont été fermées par mesure de sécurité.

Vers midi, aux Champs-Élysées, 1500 Gilets jaunes se sont rassemblés et ont vu leurs rangs grossir progressivement en se dirigeant vers le Champ-de-Mars au chant de "joyeux anniversaire".

Aux côtés de banderoles appelant à la mise en place du RIC (référendum d'initiative citoyenne), certains manifestants ont brandi des drapeaux aux couleurs de la CGT, suscitant des crispations : "Cassez-vous la CGT ! Vous servez à rien, vous êtes les suce-boules du gouvernement", crie Julien Dubois, un Parisien de 38 ans. "Que la CGT vienne avec les Gilets jaunes, je veux bien mais qu'ils cachent leurs drapeaux. Ils servent à rien. Si le peuple est dans la rue c'est que eux n'ont rien fait".

"Pour les riches des couilles en or, pour le peuple des nouilles encore", peut on lire sur un gilet jaune.

Sur la très chic avenue Montaigne, devant les fenêtres barricadées de l'hôtel Plaza Athénée, des manifestants ont scandé : "attention, des pauvres dans la rue", pendant qu'une sono diffusait "Le chant des partisans".

La Gilet jaune Ingrid Levavasseur a été prise à partie par des manifestants qui l’ont injuriée, bousculée, tiré les cheveux et traitée de « sale juive » ou encore « Traîtresse », « Collabo », « Elle a vendu son cul », « Enlève ton gilet » « y'a pas de politique, y'a pas de parti, elle a retourné sa veste elle a ». Elle a twitté que « ce dimanche me semble appartenir à l'ultra-gauche indigéniste qui manifestait avec la France Insoumise. Je précise que des membres du service d’ordre de la FI m’ont aussi protégée ». Exfiltrée de la manifestation, elle s’est exprimée devant les journalistes : « c'est ce que je vis sur les réseaux sociaux ». Le Lendemain lundi, elle twittera : "après vérification, il semblerait que l’on me traite de « sale pute » et non de « sale juive »".

Au Huffingtonpost, l'ancien président de l'association d'extrême-droite l'Œuvre française, Yvan Benedetti, a affirmé que les gens qui ont insulté hier Alain Finkelkraut "n'ont pas insulté le juif, ils ont insulté l'idéologie sioniste, le système qui soutient Israël".

Vers 16h00, la quasi-totalité des manifestants se sont dispersés.

Suite à la blague d'hier du président de debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, Mme Maud Petit et M. Laurent Saint-Martin ont condamné « avec la plus grande fermeté » ces « propos abjectes » et Laurent Saint-Martin a dit se réserver la possibilité de porter plainte contre Nicolas Dupont-Aignan contre sa blague. Suite à ce communiqué, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé que c'était du second degré et « une tempête dans un verre d’eau » : « J’ai tout de suite précisé qu’il s’agissait d’une blague, et j’ai même dit « ils ne vont pas sortir vivants politiquement ».

En région

À Bains-sur-Oust, le radar des Quatre-Vents a été tagué.

À Calais, quelques centaines de Gilets jaunes ont fait leur carnaval. Voyant un jeune homme, appréhendé par les policiers, de nombreux Gilets jaunes ont hué les forces de l'ordre, scandant : "Libérez nos camarades !", "Tout le monde déteste la police". Les manifestants ont pris la direction du commissariat de Calais pour protester contre cette arrestation.

À Kermaria, les Gilets jaunes ont construit une cabane ce matin à proximité immédiate du rond-point de Kermaria.

À Lanester, les Gilets jaunes ont organisé un barbecue pour les 3 mois.

À La Ciotat (Bouches-du-Rhône), plusieurs centaines de Gilets jaunes se sont rassemblés sur les plages.

À Lorient, 200 gilets jaunes ont participé au barbecue.

À Millau, les Gilets jaunes ont inauguré leur nouveau point de ralliement : une deuxième cabane pour les trois mois du mouvement du côté de la zone artisanale des Ondes, le long du boulevard Jean-Gabriac.

À Privas, le député François Ruffin a présenté son documentaire intitulé "J'veux du soleil !" et qu’il a réalisé avec Gilles Perret, en avant-première au cinéma Le Vivarais.

À Saint-Avold, les femmes Gilets jaunes ont défilé au centre-ville.

À Saint-Dizier, 200 femmes Gilets jaunes ont marché : "On ne peut rien faire avec nos enfants, on ne peut rien faire avec nos maris. A la fin du mois, si jamais on a une machine qui pète, on est dans la merde, la bagnole qui pète, on est dans la merde ".

À Senlis, Jérôme Rodrigues a été invité à un barbecue populaire et une chaîne humaine autour de leur rond-point.

À Redon, 40 Gilets jaunes se sont rassemblés.

À Vannes, plusieurs dizaines de gilets jaunes ont occupé symboliquement les trois ronds-points de Vannes.

À Agde, vers 18h le site internet Occitanie-tribune a diffusé une vidéo dans laquelle Christophe Chalençon a affirmé « qu'il reçoit des menaces de mort tous les jours ainsi que des messages de gens qui ont été militaires et qui se disent là pour protéger la république et le citoyen. Je n'appelle pas au coup d'État. Lors des manifestations, ces gens là vont rentrer en contact avec les forces de l'ordre et il faut l'éviter. j'ai voté pour Emmanuel Macron. Pour moi, ce dont j'ai peur, c'est insupportable que des gens qui n'étaient pas prêt à voter pour Marine Le Pen, vont voter Marine Le Pen; C'est intolérable que l'extrême droite gagne. Concernant les paroles de samedi [contre Finkelkraut], il a dit les condamner : « pour gagner une coupe du monde, on est capable de tous s'unir, Juif, Chrétien, Athée, Noir, Gris, Black, Musulman ». Concernant le mot « guillotine », il affirme s'excuser et a expliqué que une « haine est montée » en voyant la « mutilation des citoyens ». Il y a déjà eu onze mort au tapis, des dizaine de mutilés, des centaines de blessés, des milliers d'arrestations.

D'après le Jdd, Christophe Chalençon s'est rapproché du mouvement Refondation de l'ancien maire PS d'Agde (Hérault) Régis Passerieux.

Sources

Voir aussi

 

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