« Russie : Alexei Navalny arrêté dès son arrivée à Moscou » : différence entre les versions

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Version du 23 janvier 2021 à 21:45

Publié le 23 janvier 2021
L'opposant russe Alexeï Navalny a été arrêté dès son arrivée en Russie dimanche le 17 janvier 2021. M. Navalny est accusé d'avoir contrevenu au contrôle judiciaire qui lui était imposé suite à un jugement avec sursis. Ce jugement l'avait reconnu coupable de détournement de fonds. L'opposant russe conteste d'ailleurs ce jugement en indiquant qu'il était le résultat de motivation politique. De plus, depuis la fin décembre 2020, il est aussi l'objet d'une autre enquête dans laquelle il est soupçonné d'avoir détourné des dons reçus à des fins personnelles. Grâce à l'audience considérable dont M. Navalny jouit sur les réseaux sociaux, il est la principal voix de l'opposition en Russie et ce même si les médias d'État russe ne parlent presque jamais de lui. Il s'est surtout fait connaître par le biais d'enquêtes sur la corruption des élites russes mais il demeure peu connu de la population du pays en dehors des grandes villes.

Alexeï Navalny en 2013

Avant son arrivée, les autorités russes avaient prévenu dès le jeudi 14 janvier, qu'il serait arrêté à son retour en sol russe. Les forces anti-émeute russe ont aussi arrêté plusieurs de ses partisans qui étaient venu l'accueillir à l'aéroport de Vnoukovo en criant « liberté ». Un autre rassemblement de ses partisans à Saint-Pétersbourg a conduit à l'interpellation d'une cinquantaine de personnes selon l'ONG OVD-Info.

Après son arrestation et dans l'attente d'être jugé le 2 février, son emprisonnement durera jusqu'au 15 février. Depuis le commissariat de Khimki, où il a était retenu, et transformé pour l'occasion en salle d'audience il a dénoncé ce qu'il a appelé une « parodie de justice » organisée dans « l'illégalité la plus totale ». « Pépé, dans son bunker, a tellement peur, qu'on déchire et qu'on jette le code de procédure pénale à la poubelle », a-t-il ajouté, en référence à Vladimir Poutine et au fait qu'un tribunal siège dans un commissariat.

Il y a aussi publié une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il a déclaré : « ne vous taisez pas, résistez ». M. Navalny a demandé à ses partisans à manifester contre le gouvernement de Vladimir Poutine. Léonid Volkov, son bras droit, à mentionné que des manifestations d'appui sont organisées pour le soutien de M. Navalny le 23 janvier. Tous ces évènements surviennent au moment ou l'opposition russe s'affairait à préparer la campagne électorale en prévision des législatives de septembre.

Alexeï Navalny était de retour en Russie après avoir été soigné en Allemagne suite à un empoisonnement. Il accuse le président russe, Vladimir Poutine, d'être à l'origine d'une tentative d'assassinat sur sa personne exécutée en août dernier. C'est son séjour en Allemagne qui a mené à son arrestation par les autorités judiciaires russes. Elles invoquent un non-respect du contrôle judiciaire qui lui était imposé. Il avait été arrêté le 24 juillet 2020 à Moscou. Par la suite, en août, après son retour d'une tournée électorale en Sibérie, il était tombé dans le coma. Il avait d'abord été soigné dans un hôpital à Omsk en Russie avant d'être transféré dans un hôpital de Berlin pour être traité. Ce sont des examens effectués en Allemagne qui ont permis à trois laboratoires européens de conclure à un empoisonnement par un agent innervant militaire soviétique de type Novitchok.

La communauté internationale a réagit à ces évènements en exigeant la libération de Navalny. Son arrestation a provoqué un nombre important de condamnations en Europe et aux États-Unis. En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé que l'opposant russe soit libéré immédiatement et les autorités allemande ont dénoncé une arrestation jugée « arbitraire ». D'autres pays européens, en particulier la France, la Pologne et le Royaume-Uni ont eux aussi dénoncé l'arrestation de M. Navalny. D'autres dénonciation se sont fait entendre dont celle provenant des États-Unis et de l'état major du président américain Joe Biden ainsi que du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

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