"Gilets jaunes" : troisième week-end de mobilisation

Publié le 1er décembre 2018
C'est le troisième week-end de mobilisation pour les « gilets jaunes » en France. Aux abords des Champs-Élysées à Paris, au moins dix personnes ont été blessées dont trois parmi les forces de l'ordre, a indiqué la préfecture de police de Paris avant 13 heures.

Les manifestations des gilets jaunes à Anselnans, 1 décembre 2018

Une source policière a indiqué à franceinfo en début de matinée qu'au moins 81 personnes ont été interpellées aux abords des Champs-Élysées. Le nombre des agressions était en particulier élevé autour de l'Arc de Triomphe. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et un canon d'arrosage pour chasser les manifestants. Un restaurant a été incendié. Plus tôt dans la journée, le ministre de l'intérieur français, Christophe Castaner avait indiqué sur Twitter l'arrestation de 39 personnes. Il avait également dénombré « 200 manifestants pacifiques sur les Champs-Élysées » et « 1500 perturbateurs à l’extérieur du périmètre venus pour en découdre ».

En plus, plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis de nouveau aujourd'hui dans d'autres villes en France, par exemple aux ronds-points de Meaux et Fontainebleau et à Nemours. Une opération "péage gratuit" est menée au péage de Fleury-en-Bière.

Édouard Philippe, le premier ministre français, s'est rendu à la mi-journée à la préfecture de police de Paris pour suivre « les incidents en cours ». Il avait reçu deux représentants des gilets vendredi, dont l'un est ressorti aussitôt car le Premier ministre a refusé les caméras lors de l'entretien. Toujours hier, Édouard Philippe avait indiqué que « la porte de Matignon sera toujours ouverte » aux "gilets jaunes".

Emmanuel Macron, le président français, à posté sur son compte Twitter, par rapport au événement du 1er décembre, que "Ce qu'il s'est passé aujourd'hui à Paris n'a rien à voir avec l'expression pacifique d'une colère légitime." Réaction envoyée depuis l'Argentine où se tenait le G20, pendant qu'en France les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants éclatent dans la capitale. Certains y voient un mépris du gouvernement et du président lui-même, qui quitte le pays avant chaque mouvement prévu des gilets jaunes et qui en ce moment a entrepris des travaux au palais de l'Elysée pendant que les gilets jaunes crient leurs souffrances sur les Champs-Elysées. Des gilets jaunes qui ont prévu un quatrième acte se rendent à la Bastille, symbole fort de la révolution française de 1789.

Depuis hier, les gilets jaunes ont aussi fait leur apparition dans d'autres pays. Vendredi, ils sont apparus à Bruxelles (carrefour Arts-Loi), où à peu près 60 personnes ont été interpellées et deux voitures de police ont été brûlées. Aujourd'hui, des manifestants vêtus de gilets jaunes sont apparus aussi dans quelques villes néerlandaises (La Haye, Nimègue, Maastricht), où il n'y a pas de violence jusqu'à maintenant.

Dès le début des manifestations, il y a quelques semaines, deux personnes sont mortes à la suite des confrontations violentes.

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