Canada : les conservateurs remportent les législatives

Publié le 15 octobre 2008
Le Premier ministre canadien Stephen Harper et le Parti conservateur du Canada (PCC) ont remporté mardi les élections législatives au Canada, mais il devra se contenter, pour la seconde fois, d'un gouvernement minoritaire, comme en 2006.

Stephen Harper en 2007.

Ce scrutin était le premier dans un pays du G7 à se dérouler dans la foulée de la tourmente financière mondiale et M. Harper est parvenu à convaincre les électeurs qu'il était le plus apte à diriger le pays dans la situation incertaine actuelle.

  • les conservateurs obtiennent 143 sièges de députés sur 308 (à 12 sièges de la majorité absolue), soit 19 de plus qu'en 2006,
  • le Parti libéral, dirigé par Stéphane Dion, est en sérieuse perte de vitesse. Il obtient 77 sièges (dont un à Montréal pour Justin Trudeau, le fils de l'ancien premier qui fait ainsi son entrée en politique) contre 103 en 2006,
  • le Bloc québécois (présent seulement au Québec), avec Gilles Duceppe, maintient ses positions avec 50 sièges de députés (contre 51 en 2006), soit les deux tiers des circonscriptions fédérales au Québec,
  • le Nouveau Parti démocratique (NPD, centre gauche), dirigé par Jack Layton, demeure le troisième parti d'opposition, avec 37 députés, contre 29 en 2006,
  • le Parti vert obtient un succès d'estime avec 8 % des suffrages exprimés mais aucun député (contre 1 dans le parlement dissous),
  • il y a 2 élus indépendants (1 élu en 2006).

M. Harper avait décidé, le 7 septembre, d'organiser des élections anticipées, jugeant que le Parlement était atteint de paralysie et dans l'espoir d'obtenir une nette majorité parlementaire. Le chef conservateur craignait par ailleurs une dégradation de la situation économique nationale en 2009.

Le Premier ministre a remercié les Canadiens de lui avoir confié un « mandat renforcé », dans une période d'instabilité économique globale. « Ensemble, nous apaiserons la tempête et notre économie sortira plus forte que jamais de la crise actuelle », a-t-il dit, en affirmant comprendre les inquiétudes de ses compatriotes dans ces « temps difficiles ».

L'élection a d'autre part été marquée par la participation la plus faible jamais enregistrée au Canada. 58 % des électeurs se sont déplacés pour voter contre 61 % en 2004 et 65 % en 2006.

Sources