Gilets jaunes : mercredi 5 décembre 2018


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Publié le 5 décembre 2018
Cette journée des « gilets jaunes » du mercredi 5 décembre 2018 est la 19ème journée qui fait suite à la journée du 4 décembre, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.

Dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 décembre, trois pneus ont été incendié devant la façade du centre des impôts de Riom (Puy-de-Dôme).

Vers 4h40, le dépôt pétrolier de Lorient a été débloqué par la police : le dépôt avait été libéré mardi hier en fin de journée, après celui de Brest, mais des Gilets jaunes l'avaient aussitôt rebloqué.

Ce matin en Conseil des ministres, Emmanuel Macron s'est dit opposé au rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF).

Vers 9 heures, près de 2.400 Gilets jaunes et 215 actions étaient recensés dans les zones de gendarmerie.

Vers 9h30, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux affirme que « si on ne trouve pas de solution, on renoncera » à la hausse des taxes.

Vers 9h40, censées améliorer la rémunération des agriculteurs, les ordonnances attachées à la loi Alimentation sont reportées.

Vers 9h50, à Narbonne, une femme de 31 ans et un homme de 40 ans, tous deux chômeurs, ont été condamnés à quatre mois de prison ferme pour avoir caillassé des sapeurs-pompiers et des gendarmes, samedi, au péage de Narbonne-Sud. Plus tard dans la journée, à Tours, deux chômeurs Tourangeaux de 19 ans et 22 ans ont été condamnés à 6 et 8 mois de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur les agents de l'ordre samedi. A Saint-Avold (Moselle), cinq hommes Gilets jaunes ont été condamnés à des peines de 3 à 6 mois de prison avec sursis pour avoir caillassé des policiers samedi dernier.

Vers 10h00, à Toulouse, deux lignes de tram sont partiellement bloquées par des lycéens.

Vers 10h50, le syndicat Snes-FSU appelle les enseignants du second degré à une journée de mobilisation le mercredi 19 décembre (dans deux semaines).

Vers 11h00, plusieurs dizaines de lycées sont perturbés ou bloqués dans plusieurs académies, notamment Marseille et Créteil. A Grenoble, des lycéens ont commencé à démonter les grilles du lycée Aristide Bergès de Seyssinet.

Devant le lycée Jacques-Monod à Saint-Jean-de-Braye (Loiret), un policier a grièvement blessé un lycéen. En début d'après-midi, devant le lycée Simone-de-Beauvoir, à Gonesse (Val d'Oise), un policier a grièvement blessé un autre lycéen à la gorge.

A proximité du lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, deux voitures ont été incendiées.

Vers 11h30, à Paris, les étudiants de l'université de Tolbiac ont voté la reconduction du blocage jusqu'à samedi.

A la mi-journée, le chef de l’État et le Premier ministre ont décidé la suppression de la hausse de la taxe carburant.

Vers 14h00, 6740 Gilets jaunes sont recensés en France.

Vers 14h20, selon un sondage Ifop-Fiducial, 72 % des Français soutiennent les Gilets jaunes et 53% sont pour l’état d’urgence.

Vers 15h10, le Premier ministre affirme à l'Assemblé que « si nous ne trouvons pas les bonnes solutions (en six mois) on ne fera pas cette taxe ».

Ce mercredi après-midi, une dizaine de Gilets jaunes ont été écoutés au Sénat par plusieurs sénateurs de gauche et une élue centriste.

Cet après-midi, au péage de Valence-Nord de l'autoroute A7, un policier a tiré dans le pare-brise côté passager d'un poids lourd qui forçait un barrage de Gilets jaunes. Le chauffeur routier a été placé en garde à vue.

Vers 16h00, le syndicat des cheminots SUD-Rail et la CGT du groupe Lafarge-Holcim ciment ont appelé à manifester samedi. Il est demandé aux cheminots à laisser les Gilets jaunes prendre le train gratuitement.

La Confédération paysanne appelle à rejoindre les Gilets jaunes.

Vers 19h00, sur décision préfectorale, plusieurs échangeurs d'autoroutes sont partiellement ou complétement fermés non loin des points des Gilets jaunes :

  • l'A54 à Nîmes;
  • l'A7 à Montélimar, Orange et Bollène;
  • l'A9 à Agde, Narbonne, Perpignan et péages de Frontignan, Lunel, Saint-Jean-de-Védas et Perthus;
  • l'A20 à Aussonne;
  • l'A10 à Châtellerault, Dourdan et Poitiers;
  • l'A8 au péage de La Barque;

D'autres autoroutes sont filtrées : A7, A8, A9, A10, A20, A50 (à Sanary-sur-Mer, La Ciotat et Bandol), A51, A52 (Pont de l’Étoile), A57, A61, A62, A63 (péage de Biriatou), A64, A71, A72, A83, A81, A87, A89 (Lezoux, Saint-Laurent-sur-Manoire et Notre-Dame-de-Sanilhac), A520 et A837.

Dans la soirée de mercredi, les services de renseignement signalent des « appels à tuer et à se munir d'armes à feu pour s'en prendre à des parlementaires, au gouvernement, à l'exécutif et aux forces de l'ordre ». Le personnel de plusieurs ministères ne doivent pas se rendre sur leur lieu de travail ce week-end. « Ce sont des putschistes, on est dans une tentative putschiste ». « S'il y a dix morts ce week-end, le ministre de l'Intérieur ne pourra être gardé », un remaniement large circule au point de changer de premier ministre : il y aura un nouveau gouvernement entre avant Noël et les élections européennes.

Vers 20h00, l’Élysée annonce que la hausse de la taxe carburant est désormais « annulée ».

Vers 20h20, le Premier ministre Édouard Philippe propose de ne pas figurer les hausses de taxe sur les carburants dans le projet de loi de finances 2019, ce qu'accepte l'Assemblée nationale avec 358 pour et 194 contre : la hausse de la taxe n'est plus suspendue mais supprimée.

Vers 22h00, le Gilet jaune Eric Drouet critique Emmanuel Macron : « on le voit nulle part. Il évoque les Gilets jaunes comme une crise, alors que c'est une détresse ».

Vers 22h25, l'Élysée affirme que le Président de la République et le Premier ministre souhaitent « que la hausse de la taxe carbone prévue dans le PLF 2019 soit supprimée » et redoute la venue samedi prochain « d’un noyau dur de plusieurs milliers de personnes » venant « pour tuer ».

Vers 22h30, le collectif CGT des pompiers appelle à rejoindre les Gilets jaunes.

Vers 22h30, Bruce Toussaint répète les propos tenu par le Gilet jaune Eric Drouet : « samedi, c'est l'aboutissement final, samedi, c'est l'Élysée » et lui demande si il veut faire un putsch : vous arrivez devant l’Élysée, vous faite quoi ? Eric Drouet lui répond : « on rentre dedans, tout le monde veut aller la haut », « pas pour tout casser, mais pour se faire entendre » rectifiera t-il plus tard dans une vidéo.

Cette journée, la mobilisation a continué notamment au port de Saint-Malo (les ferries de BrittanyFerries et CondorFerries sont déroutés), à Lannion (entreprise Nokia), à Nantes (au rond-point Armor et au port de Saint-Nazaire), à Mondeville (centre de tri de La Poste), à Dions, à Les Angles, à Pont-Saint-Esprit, à Le Vigan, à Saint-Martin-de-Valgalgues, à Quissac, à Nîmes (plate-forme logistique d'Auchan), à Alès, à Aimargues, à Saint-Césaire (plate-forme logistique d'Auchan), à Remoulins, à Beaucaire (pont du Rhône), à Coulounieix-Chamiers, à Saint-Laurent-sur-Manoire, à Sarlat, entre Réalmont et Albi (opération escargot) et l'aéroport de Marignane (Marseille).

Plusieurs raffineries ou dépôts pétroliers restent bloqués notamment à Port-la-Nouvelle (Aude), à Dijon (Midi) au Mans (Sarthe), à Grand-Puits (Seine-et-Marne), à Donges et La Mède (Bouches-du-Rhône).

Le dépôt de carburants de Lespinasse a été débloqué par les agents de l'ordre.

Ce mercredi, 356 stations-service sont en rupture partielle de carburant, et 255 en pénurie totale (dont 145 chez Total).

La station-service BP est bloquée par des Gj à Beauvais (Oise).

Le chanteur Francis Lalanne propose aux Gj (Gilets jaunes) de les représenter aux élections européennes via le mouvement Alliance Écologiste Indépendante.

Lors d'une réunion Gj à Nice, Philippe Argilier, le monsieur X d'un Gj des Côtes d'Armores, Maxime Nicolle, a parlé dans un live de 1h20 mais a refusé de dévoiler ses documents tant attendus et réclamés par plusieurs personnes dans la salle.

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