Le Chili refuse la redéfinition des frontières maritimes approuvées par le Pérou

Publié le 13 août 2007

Domaine de contestation territoriale entre le Pérou et le Chili (en espagnol).

Le Chancelier du Chili Alejandro Foxley a envoyé une note de protestation à l'ambassade du Pérou, portant sur la publication de la Carta del Límite Exterior -Sector Sur- del dominio marítimo del Perú[1] dans le journal officiel El Peruano, et qui établit de nouvelles zones frontalières maritimes avec le Chili.
Sur cette carte, une limite de 200 milles maritimes a été projetée à partir de la pointe de la Concordia, de forme équidistante à la côte et non parallèle, ce qui représente une différence de surface d'approximativement 35 000 km² sur l'Océan Pacifique.
Cette publication, et la protestation chilienne, ont ravivé une controverse dans laquelle le Pérou affirme qu'en raison d'un traité conclu depuis la Guerre du Pacifique en 1929, la pointe de la Concordia établit la frontière terrestre à partir de laquelle s'effectue la projection; alors que dans le même temps le Chili affirme que les conventions conclues en 1952 et 1954 indiquent clairement que la borne numéro un, à partir de laquelle la frontière maritime est projetée, se situe à 264 mètres à l'intérieur des terres.
Dans ses déclarations, Alejandro Foxley indique que « les projections sur les espaces maritimes chiliens que prétend établir la carte publiée par le Pérou vont à l'encontre de toutes les lois internationales et ne sont pas acceptables pour le Chili », et ajoute que « le Gouvernement récuse cette publication qui contredit ouvertement les efforts produits pour progresser dans tous les aspects dans la réaction bilatérale avec le Pérou », et conclut en disant que le Chili continuera à exercer sa souveraineté sur cette zone. De son côté, le Gouvernement péruvien a indiqué que, si cela est nécessaire, le cas serait présenté devant le Tribunal international de la Haye.

Notes

Sources


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