Suisse : ballottage général au premier tour des élections jurassiennes

Publié le 25 octobre 2010
Le premier tour des élections au Gouvernement jurassien de ce dimanche a débouché sur un ballottage général, dominé cependant par les ministres sortants et en particulier par Elisabeth Baume-Schneider qui ne manque son élection que pour 210 voix. Un second tour sera organisé le 14 novembre pour départager l'ensemble des candidats.

Blason du canton du Jura

Aucun des 13 candidats qui visaient l'un des 5 sièges de l'exécutif du canton du Jura n'a en effet obtenu 50 % des votes lors de ce premier tour. Grande gagnante du jour, la socialiste Elisabeth Baume-Schneider, à la tête du Département de la formation depuis 2003, obtient 49,2 % des suffrages ; elle s'est dite « récompensée pour son travail » et estime avoir « gagné en crédibilité » depuis les dernières élections. Les trois places suivantes sont occupées respectivement par le chrétien-social Laurent Schaffter, ministre de l'Environnement et de l'Equipement avec 37,1 % des voix, le radical Michel Probst, actuel ministre de l'Économie, de la Coopération et des Communes et président du gouvernement avec 35,6 % des voix et le démocrate-chrétien Philippe Receveur, ministre de la Santé, des Affaires sociales et des Ressources humaines, avec 34,8 % des suffrages.

Dernier des ministres sortants, le second démocrate chrétien Charles Juillard n'obtient que 31.8 % des voix et ne précède que de 291 voix le second candidat socialiste, Michel Thentz qui obtient lui 30,7 % des suffrages. Le mauvais score obtenu par l'actuel ministre des Finances, de la Justice et de la Police s'explique probablement par les différentes affaires qui secouent le canton, en particulier le malaise au sein du corps cantonal de police qu'il dirige et dont le directeur, également membre du PDC, a été suspendu de son poste. Charles Juillard a reconnu qu'il s'attendait à être sanctionné pour ces affaires. Il a cependant également affirmé regretter que celles-ci aient occulté son « bilan global qu'on n'a pas voulu voir ».

Contrairement à ses espoirs, l'Union démocratique du centre n'a pas réussi à profiter de ces affaires pour créer la surprise. Son candidat, le conseiller national Dominique Baettig, n'a en effet obtenu que la 11e place avec 15,5 % des suffrages. Interrogé par la presse, il affirme n'avoir pas encore pris de décision en vue du second tour, mais estime avoir été la victime de la « classe politique des petits copains » qui l'a présenté comme un « épouvantail ».

Le second tour de cette élection, prévu le 14 novembre, devrait voir une bataille à six candidats pour les cinq sièges. La lutte devrait principalement concerner le cinquième siège qui se disputera entre les socialistes et leurs alliés de gauche et le PDC qui peut compter sur l'appui des partis du centre.

Sources