Suisse : l'armée cherche à liquider ses bunkers cachés

Publié le 23 octobre 2010
Obligée d'économiser à la suite de la diminution de son budget, l'armée suisse cherche activement un moyen de se débarrasser de ses bunkers cachés dans les Alpes. Selon le ministre de la Défense Ueli Maurer, leur démantèlement coûterait près d'un milliard de francs ; d'autres solutions sont ainsi explorée dans le but de reconvertir ces installations pour des événements culturels ou touristiques.

Entrée d'un bunker de l'armée suisse, camouflée en simple maison de montagne.

Dans son rapport prévu pour l'année prochaine, Ueli Maurer doit ainsi économiser 1,1 milliard de francs par ans sur le budget de l'armée ; toutes les solutions possibles pour réduire les coûts sont ainsi explorées, alors que, dans le même temps, un suivi des dépenses bien plus strict sera mis en place. Parmi les idées actuellement lancées, celle de supprimer les bunkers de combat a ainsi été évoquée par le ministre lors d'une émission télévisée sur une chaîne suisse-allemande[1].

Cependant, un démantèlement du système coûterait plusieurs « centaines de millions, qui atteignent aisément la frontière du milliard et pourrait la dépasser », selon les propos du conseiller fédéral qui a assuré que la maintenance et l'entretien des fortifications coûte bien moins cher que leur suppression. Il a cependant admit que « cela repousse le problème, si nous ne faisons que les entretenir ».

Les installations en question, jugées obsolètes même par les militaires eux-même, ne datent pourtant que de 2003. À cette époque en effet, l'armée avait détruit toute une série d'anciens bunkers pour en aménager une centaine de nouveaux le long des frontières et sur les points stratégiques du plateau central, et ceci pour une facture d'un milliard de francs.

Parmi les pistes explorée, Ueli Maurer a évoqué la possibilité de « remettre ces infrastructures à des organisations privées, qui les entretiendraient pour nous ». Les installations souterraines pourraient ainsi être transformées en boîte de nuit, en décor pour des expositions ou en musées militaires ou en locaux de stockage d'archives. Le principal problème lié à l'exploitation de ces lieux reste cependant leur difficulté d'accès.

Notes

Sources