Suisse : l'avenir du Haras fédéral au centre du Marché-Concours de Saignelégier

Publié le 9 août 2010
Lors du traditionnel Marché-Concours qui s'est tenu ce week-end, comme chaque année, à Saignelégier, le canton de Vaud était invité d'honneur de la manifestation. Tant les invités que les organisateurs ont vivement critiqué la décision fédérale de supprimer la subvention fédérale au Haras fédéral d'Avenches par mesure d'économie. Un message a été remis à la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, présente lors de la manifestation, pour demander au gouvernement fédéral de revenir sur sa décision.

Défilé lors du Marché-Concours de 2004.

Alors que la manifestation a battu son propre record d'affluence avec près de 60 000 visiteurs pendant le week-end, c'est principalement lors du banquet officiel de dimanche que les représentants politiques se sont succédés à la tribune pour dénoncer le projet de fermeture du Haras fédéral. Tant le président du Conseil d'État jurassien Charles Juillard, que du Conseil d'État vaudois, Pascal Broulis, se sont exprimés sur ce sujet : si le premier a qualifié cette décision d'« économies de bouts de ficelle », le second a souhaité que des mesures d'économies, lorsqu'elles sont nécessaires, « doivent se faire avec sensibilité et en tenant compte des équilibres du pays ».

Au niveau organisationnel également, la mobilisation bat son plein : la chambre jurassienne d'agriculture, le comité d'organisation du Marché-Concours, la fédération jurassienne d’élevage chevalin et la fédération suisse d’élevage du cheval de la race des Franches-Montagnes se sont réunis pour délivrer un message à Micheline Calmy-Rey ; ils lui demandent spécifiquement de « contribuer à revoir » la décision du Conseil fédéral ; ils mettent en avant l'intérêt culturel, mais également économique au vu de son rôle central dans une filière qui engendre plus de 1,5 milliard de francs de chiffre d'affaires annuel, de l'institution.

En réponse, la Conseillère fédérale a admis qu'« aucune mesure d'économie n'est populaire. Elle l'est encore moins si l'on touche à notre patrimoine » dont fait partie, selon elle, le Haras fédéral. Elle a promis d'« écouter et d'étudier » les revendications qui lui ont été remises, en particulier dans le cadre de la session d'automne de l'Assemblée fédérale pendant laquelle les Chambres devront se prononcer sur le paquet de mesures proposées par le Conseil fédéral.

Sources