Suisse : le conseiller fédéral Moritz Leuenberger démissionne pour la fin de l'année

Publié le 10 juillet 2010
Le conseiller fédéral socialiste zurichois Moritz Leuenberger a annoncé à la presse ce vendredi sa démission pour la fin de l'année 2009. Le Parlement suisse devra élire son successeur le 8 décembre ; dans cette optique, les premières réactions de convoitise se sont fait connaître de la part de plusieurs formations politiques suisses.

Moritz Leuenberger a surpris tout le monde en annonçant sa démission pendant la période de vacances fédérales.

Dans son discours, Moritz Leuenberger a justifié cette annonce faite avec plusieurs mois d'avance et pendant les vacances officielles de l'exécutif par le temps nécessaire à la préparation de la présidence : il devait en effet prendre le titre de Président de la Confédération suisse pour la troisième fois de sa carrière en 2011 ; selon l'ordre établi, c'est normalement à sa collègue Micheline Calmy-Rey que devrait revenir cette charge pour l'année prochaine. Toujours pendant la conférence de presse, il a indiqué vouloir concentrer ses efforts lors de ces derniers mois sur le percement du tunnel de base du Saint-Gothard qui doit être achevé en octobre et sur la conférence sur le climat qui doit se tenir à Cancun.

Le politicien zurichois quitte l'exécutif fédéral après 15 ans passés au Département fédéral de l'environnement (DETEC). À ce poste, il a en particulier pris en charge plusieurs réformes liées au transports en général et au chemin de fer en particulier. Pour sa retraite, il touchera une rente annuelle d'environ 200 000 francs, soit la moitié de son salaire actuel.

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Si le Parti socialiste suisse salue « un grand homme d'État, fervent défenseur du service public et de l'environnement », l'Union démocratique du centre, par la voix de son président Toni Brunner, s'est réjoui de cette démission « qui aurait dû arriver depuis longtemps » ; le parti de droite ne cache pas son ambition de reprendre ce siège à son compte, probablement en présentant la candidature du député Caspar Baader. Parmi les noms qui reviennent souvent à Berne, on cite également celui des socialistes bernoise Simonetta Sommaruga et des zurichoises Jacqueline Fehr et Regine Aeppli. Les autres formations politiques ne se sont pas encore formellement prononcées.

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