Suisse : le patron d'UBS défend les bonus de Credit Suisse

Publié le 5 avril 2010
Dans un entretien accordé ce week-end à un journal suisse-allemand, le directeur général d'UBS et ancien dirigeant du Credit Suisse Group Oswald Grübel a défendu la pratique consistant à verser d'importantes primes aux responsables des groupes bancaires. Quelques jours plus tôt, le même Credit Suisse avait annoncé vouloir verser à l'ensemble de ses employés près de 10 milliards de francs au titre de l'exercice 2009, dont 19,2 millions à son directeur Brady Dougan.

Le bâtiment du Credit Suisse sur la place centrale de Zurich.
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En effet, en plus des bonus normalement attribués chaque année et qui s'élèvent à quelques 6,8 milliards, la banque avait annoncé, il y a quelques jours, la réalisation d'un plan de rémunération baptisé Performance Incentive Plan (PIP), qui attribue 56,6 millions d'actions de la banque à ses 500 cadres supérieurs. Au cours actuel, cela représente pas loin de 3 milliards supplémentaires.

Ces révélations ont provoqué plusieurs critiques, dont celles du professeur d'économie Norbert Thom, pour qui « les directeurs de sociétés devraient toujours prendre en considération les réactions de la population à leurs décisions » et qui relève la perte de crédibilité subie par le système lors de telles annonces dans un interview parue samedi dans la Berner Zeitung.

En réponse, Oswald Grübel, qui avait mis en place le programme PIP lorsqu'il était encore à la tête de la seconde banque suisse, a accordé à son tour un entretien dimanche au journal Sonntag dans lequel il défend ce programme, mis en place, selon lui, à une époque où les responsables n'avaient pas reçu beaucoup de primes et où l'entreprise cherchait à fidéliser ses cadres supérieurs. Le PIP avait alors été créé comme prime de rendement sur le succès à long terme, « exactement ce qu'on demande aujourd'hui de tous les côtés », pour M. Grübel.

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