Suisse : le sentiment d'insécurité gagne du terrain

Publié le 29 mai 2010
Si la majorité des Suisses se sentent en sécurité dans leur pays, le sentiment d'insécurité gagne du terrain par rapport aux valeurs de l'année passée. C'est le principal enseignement livré par le sondage annuel sur la sécurité réalisé conjointement par l'académie militaire et le Center for Security Studies de l'École polytechnique fédérale de Zurich et présenté vendredi à Berne[1].

Le sentiment d'insécurité gagne du terrain en Suisse.

29 % des quelques 1 200 personnes interrogées déclarent se sentir très en sécurité, contre 33 % en 2009. Le pourcentage grimpe à 88 %, soit deux points de moins que l'année passée, si l'on y ajoute celles qui se sentent plutôt en sécurité ; ce recul, bien que mineur, est jugé comme significatif par l'un des auteurs de l'étude. Presque paradoxalement, la police et l'armée suisse voient leur taux de confiance augmenter de 3 % et 2 %, alors que les autorités fédérales obtiennent de moins bonnes valeurs, le Conseil fédéral perdant jusqu'à 6 % et descendant de la troisième à la cinquième place des institutions les plus estimées par les sondés.

Parmi les autres sujets abordés, le domaine militaire continue à diviser : si l'armée est jugée nécessaire par 74 % des personnes interrogées et que ses dépenses sont raisonnables pour la moitié d'entre-elles, 46 % d'entre-elles la juge encore trop volumineuses et 45 % soutiennent une suppression de l'obligation de servir. Coïncidence, une augmentation du budget militaire est réclamé par 22 % des sondés, alors qu'une diminution de ce même budget obtient le même taux d'adhésion.

Notes et références

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées admin

Sources