Suisse : les Églises réformées doivent lutter pour leur survie

Publié le 9 avril 2010
Avec une diminution de moitié du nombre de protestants en Suisse depuis le début du XXe siècle, l'Église réformée est menacée de perdre un tiers de ses membres d'ici à 2040 ; elle doit donc s'adapter en offrant des prestations plus variées et en adaptant ses structures aux nouvelle réalités sociales, selon le résumé d'une étude réalisée par l'office des religions en Suisse à la demande de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS).

La cathédrale Saint-Pierre de Genève.

Une grande partie de l'étude de l'ORS, réalisée par deux sociologues et qui sera prochainement publiée dans son intégralité, s'attarde sur l'évolution du nombre de personnes déclarant appartenir à l'Église réformée, en diminution depuis 1950. De 60 % de la population suisse en 1900, les réformés ne représentent plus que 33 % en 2000 ; cette diminution est encore plus marquée dans les villes : à Genève, la baisse a atteint 60 % entre 1970 et 2000.

Cette étude fait partie d'un rapport envoyé par la FEPS aux 26 Églises membres comme élément de la réflexion menée actuellement pour la révision de sa Constitution. Le modèle actuel, dans lequel le pouvoir se trouve délocalisé au niveau des paroisses et non centralisé comme c'est le cas pour l'Église catholique, est en effet remis en cause : le manque d'interlocuteur fort vis-à-vis du monde extérieur et de coordination pour régler les différents problèmes sont les deux principaux inconvénients mis en avant.

Parmi les trois propositions de modification actuellement étudiées, toutes vont dans le sens d'une plus grande coopération nationale entre les différentes Églises cantonales ; cette vision est toutefois combattue par certaines Églises, telles que celles de Berne et Zurich, qui craignent de perdre une partie de leur pouvoir et de leur indépendance.

Sources



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