Suisse : les comptes 2009 de l'État bouclent avec un bénéfice de 2,7 milliards de francs

Publié le 17 février 2010
Lors d'une conférence de presse donnée mardi à Berne^[1], le ministre suisse des Finances Hans-Rudolf Merz a annoncé que les comptes 2009 de la Confédération présentent un bénéfice de 2,7 milliards de francs, soit trois fois plus que le 900 millions prévus au budget. D'une part, les répercutions du ralentissement économique lié à de la crise financière semblent avoir eu moins d'effet qu'initialement prévu ; d'autre part, la discipline financière et le frein à l'endettement ont permis de limiter les dépenses. Les résultats présentés auraient même pu être meilleurs si l'Assemblée fédérale n'avait pas décidé d'accorder un milliard supplémentaire pour stabiliser la situation économique du pays.

Recette extraordinaire, la vente de ses parts dans la banque UBS a permis à la Confédération de diminuer sa dette de près de 7 milliards de francs. La dette de l'État ne s'élève désormais plus qu'à 111 milliards de francs. Parmi les bonnes nouvelles, l'impôt anticipé a rapporté 1,4 milliard de plus que prévu et les droits de timbre ont également progressé plus que prévu. Dans l'autre sens, les recettes sur le droit de négociation et celles de la TVA ont diminué à la suite du ralentissement économique ; l'impôt sur l'essence et le tabac a aussi moins rapporté que l'année précédente.

Selon le ministre des Finances, ces bonnes nouvelles ne doivent cependant provoquer un trop grand élan d'optimisme : les effets de la récession ne se feront probablement ressentir sur l'impôt fédéral direct que dans un ou deux ans, période à laquelle les allègements fiscaux en faveur des familles et des sociétés, approuvés par votation populaire, vont prendre effet. Le programme d'économies, dont le but est de réduire les dépenses de 4,5 milliards de francs sur les deux prochaines années, reste donc totalement d'actualité.