Suisse : les femmes prennent le pouvoir

Publié le 22 septembre 2010
Pour la première fois de son histoire, la Suisse sera gouvernée par une majorité de femmes. En effet, à la suite de l'élection partielle de mercredi au Conseil fédéral qui a vu la désignation de Simonetta Sommaruga et Johann Schneider-Ammann en remplacement respectivement de Moritz Leuenberger et Hans-Rudolf Merz, l'exécutif fédéral compte maintenant 4 femmes sur 7 membres.

Une majorité de femmes va maintenant siéger au Conseil fédéral.

L'année 2010 avait déjà bien commencé pour la cause féministe en Suisse avec les élections simultanées de Pascale Bruderer à la tête du Conseil national, de Erika Forster-Vannini à celle du Conseil des États et de Doris Leuthard comme présidente de la Confédération. Elle se poursuit donc avec, pour la première fois de l'histoire du pays, une majorité féminine à l'exécutif fédéral, et ceci seulement 40 ans après l'octroi du droit de vote aux femmes en Suisse.

La première élection de mercredi matin concernait la succession du socialiste zurichois Moritz Leuenberger. Les principales favorites à cette succession étaient les deux candidates officielles du parti, la bernoise Simonetta Sommaruga et la zurichoise Jacqueline Fehr ; elles ont été accompagnées pendant les premiers tours de l'élection par le représentant fribourgeois de l'UDC Jean-François Rime dont le parti réclame un siège supplémentaire à l'exécutif fédéral. La Bernoise, à la suite de l'élimination au troisième tour de scrutin de la co-listière, a optenu la majorité des suffrages au quatrième tour.

La seconde élection concernait la succession du radical appenzellois Hans-Rudolf Merz. Pour cette seconde élection, outre les deux candidats officiels du parti libéral-radical Johann Schneider-Ammann et Karin Keller-Sutter, l'écologiste soleuroise Brigit Wyss et Jean-François Rime étaient également présentés par les partis. L'éviction au troisième tour de l'écologiste et au quatrième tour de Karin Keller-Sutter a permis à un second représentant du canton de Berne d'être élu par l'Assemblée fédérale.

Sources