Suisse : les médecines douces seront à nouveau remboursées

Publié le 13 janvier 2011
Cinq méthodes de médecine douce, exclues de l'assurance de base (LAMAL) il y a quelques années, seront à nouveau remboursées dès le 1er janvier 2012. Comme l'a indiqué le ministre de la santé Didier Burkhalter, cette mesure n'est cependant que provisoire, une réévaluation devant être menée d'ici 2017.

Les traitements homéopatiques seront à nouveau remboursés

Après plusieurs mois de tergiversation, l'homéopathie, la phytothérapie, la thérapie neurale, la médecine anthroposophique et la médecine chinoise traditionnelle seront donc à nouveau remboursées par l'assurance de base dès le début de l'année prochaine. Le remboursement ne sera cependant possible que si les traitements sont ordonnés par un médecin reconnu. Le coût estimé de cette mesure avoisine les 50 millions de francs, bien qu'une diminution des dépenses dans d'autres secteurs soit possible.

Initialement admises dans le catalogue de la LAMAL par Ruth Dreifuss en 1999, les cinq thérapies en avaient été exclues par Pascal Couchepin quelques années plus tard, faute de résultats probants apportés par un programme d'évaluation. Quelques années plus tard, les Suisses s'étaient prononcés en faveur de leur réintroduction par 67 % de votants en 2009. Saisie du dossier, la commission fédérale des prestations générales et des principes (CFPP) avait rendu un préavis négatif sur le sujet, estimant que ces cinq pratiques ne répondent pas aux critères de remboursement par l'assurance de base qui sont l'efficacité, l'adéquation et l'économicité de leur méthodes et qui doivent être démontrées selon des méthodes scientifiques. C'est finalement le ministre de la santé qui aura tranché en décidant de ne pas suivre les recommandations de la commission. L'admission est cependant temporaire et sera subordonnée à un éclaircissement des aspects controversés. Les représentants de ces cinq domaines ont maintenant quelques années pour produire des analyses sur les trois critères de base alors que leur efficacité sera jugée par un institut internationalement reconnu.

Sources