Suisse : un élu politique, organisateur de partouzes, a dû démissionner

Publié le 5 juillet 2010
Révélée par un article paru dans un journal dominical, l'organisation de gang bangs par un élu de l'Union démocratique du centre (UDC) de la ville d'Yverdon-les-Bains a forcé celui-ci a présenter sa démission du parti et renoncer à son mandat politique après avoir reconnu les faits.

Les rencontres se déroulaient dans des saunas ou des clubs privés.

Fabien Richard, âgé de 25 ans et employé de commerce, était jusqu'alors connu de la classe politique du canton de Vaud pour être le fondateur de la section locale de l'UDC. Tenant d'une ligne dure, le jeune homme, élu au Conseil communal de la ville, avait acquis une certaines notoriété locale en réclamant en 2007 avec succès l'installation de caméras de vidéosurveillance devant la gare.

Il s'est fait piéger par un journaliste du « Matin Dimanche » qui a répondu à une petite annonce publiée sur Internet et proposant, pour 300 francs, une participation réunissant une femme et entre cinq et huit hommes. Lors de la rencontre entre les deux hommes, l'élu, qui était précédemment propriétaire d'un club de rencontres, avait informé le journaliste qui s'était présenté sous une fausse identitié, avoir déjà organisé plusieurs rencontres de ce type. La séance prévue devait se dérouler dans un club de la commune soleuroise de Recherswil. La jeune femme âgée de 25 ans selon l'annonce, n'est pas une professionnelle mais une amie de l'organisateur ; elle devait toucher 1 000 francs pour sa prestation, ce dernier ayant affirmé ne pas faire de bénéfice.

Quelques heures seulement après la publication de l'article, Fabien Richard a annoncé sa démission de l'UDC au coordinateur local tout en assumant ces activités qui ne sont pas illégales en déclarant que « Cela se passe entre adultes. On fait ce qu’on veut dans la vie privée » et en déclarant avoir été « piégé » par la presse. Interrogés, la plupart des membres du parti dénoncent ces pratiques qui « ne figurent pas dans notre programme » selon les mots du conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin.

Sources