Tennis : la leçon de courage de Virginie Razzano

Publié le 25 mai 2011
La Française Virginie Razzano s'est faite éliminée dès le premier tour du tournoi de Roland-Garros hier, 6-3 6-1. Mais peu importe le résultat, elle a gagné le respect de tous et respecté les dernières volontés de son compagnon et entraineur. Stéphane Vidal a succombé à une tumeur du cerveau la semaine dernière. La première admirative est son adversaire : « Elle a gardé la tête haute », raconte l'Australienne Jarmila Gajdošová. « J’ai gagné, certes. Mais vous savez, je ne suis pas complètement aux anges ».

« J’ai essayé de faire de mon mieux, de contenir mes émotions »

Un silence débordant de compassion et d'émotion est tombé sur le court Philippe Chatrier à son entrée. Elle n'a rien laissé paraitre. « Il m’a fallu beaucoup de courage pour entrer sur le court », confie-t-elle. « Cette force, elle est pour moi inexplicable. Si je l’ai fait, c’est pour Stéphane. Et pour moi aussi, parce qu’il voulait que je continue ma vie. Je suis en deuil. C’est difficile à vivre, surtout quand on perd quelqu’un qui était... Excusez-moi... Qui sera toujours l’homme de ma vie, que j’aime et que j’aimerai toujours ».

Ses amis, sa famille et les parents de Stéphane étaient venus de Nîmes pour la soutenir tout au long du match, lançant des encouragements repris en chœur par un public clairsemé et respectueux. Courageuse et digne, elle a donné sur le court tout ce que les forces qui lui restaient lui permettaient. Sortie des simple dames, il lui restait à jouer le double avec son amie Alizé Cornet (elles sont éliminées aujourd'hui 6-1 6-4). « Jouer ici, pour moi, c’était lui rendre hommage. Et pour moi également, c’était essayer de reprendre le dessus, sur le court ». Pour elle, le tennis est une thérapie car « C’est une histoire que l’on a créée tous les deux ensemble depuis onze ans, et que je continuerai à créer par mon sport, ma passion, le tennis qui est pour moi une force ».

Sources



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