Tensions entre Pékin et Washington après une vente d'armes à Taïwan

Publié le 30 janvier 2010
La Chine a suspendu ses échanges militaires avec les États-Unis et prendra des sanctions à l'encontre des sociétés d'armement américaines impliquées dans la vente d'armes à Taïwan. Après le piratage de la société Google au niveau du filtrage interdisant l'accès à certains sites ou à des pages contenant certains mots établit par le gouvernement, Pékin engage un nouveau bras de fer avec Washington. Le vice-ministre des Affaires étrangères, He Yafei, a par ailleurs déclaré à l'ambassadeur américain en Chine, Jon Huntsman : « Les États-Unis seront responsables de graves répercussions s'ils n'annulent pas immédiatement leur mauvaise décision de vendre des armes à Taïwan ». À Washington, Laura Tischler, porte-parole du département d'État, a réagi en disant que « de telles ventes contribuent au maintien de la sécurité et de la stabilité dans le détroit de Taïwan ».

Un UH-60 Black Hawk en Irak
Tir d'un missile depuis un système Patriot

Sous l'impulsion du président Ma Ying-jeou, Taïwan cherche à réduire les tensions avec Pékin et à renforcer les relations économiques. Seulement, l'île s'inquiète également que la Chine ne puisse prendre un avantage militaire déterminant. Les nationalistes de Chiang Kai-shek se sont réfugiés à Taïwan en 1949, face à l'avancée des communistes de Mao Zedong et, depuis, Pékin exige de Taïwan l'acceptation de l'unification et menace de recourir à la force. Les États-Unis sont le principal allié de Taïwan et se sont engagés à l'aider à se défendre dans le cadre d'un traité signé en 1979. Ils affirment que Taïwan a besoin d'armes pour avoir du poids dans ses négociations avec la Chine.

Le département de la Défense américaine a fait état vendredi de la vente à Taïwan de 114 missiles Patriot, de 60 hélicoptères Black Hawk, d'équipements de communication pour les chasseurs F-16 taïwanais et de navires chasseurs de mines sous-marines, pour un montant global de 6,4 milliards de dollars.

Sources