Tentative de perquisition dans les locaux du Canard enchaîné

Publié le 11 mai 2007
Le juge Thomas Cassuto s'est rendu au siège du Canard enchaîné, vendredi 11 mai 2007 vers 9 h 30, accompagné de cinq ou six assesseurs, mais les journalistes de l'hebdomadaire ont refusé de lui donner les clés permettant d'ouvrir la salle de rédaction.

Le juge est finalement reparti peu avant midi, invoquant l'absence d'un serrurier. « C'est une perquisition que nous considérons comme totalement illégale par rapport à la convention européenne des droits de l'homme, qui proscrit toute perquisition dans une entreprise de presse », a déclaré à l'AFP un journaliste du Canard, Louis-Marie Horeau.

Le rédacteur en chef Claude Angeli a affirmé à la presse que le juge cherchait « un document Rondot » sur de présumés « comptes japonais » de Jacques Chirac, mais le juge n'a pas précisé l'objet exact de sa visite.

Le document évoqué par M. Angeli avait été publié par le journal satirique en mai 2006. L'information judiciaire des juges Cassuto et Desset ne vise cependant pas les présumés comptes japonais de Jacques Chirac, à propos desquels aucune information judiciaire n'a jusqu'ici été ouverte.

Cet épisode judiciaire a suscité une vague d'indignation dans le milieu des syndicats de journalistes et de la presse.

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