Tibet : des manifestants tués par les forces de l'ordre

Publié le 26 janvier 2012
Alors que 16 Tibétains se sont immolés au Tibet depuis mars 2011, la police chinoise a ouvert le feu, les 23 et 24 janvier 2012, lors de manifestations pro-tibétaine dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê faisant au moins trois morts.

Arrestation de Tibétains en 2011

Le 23 janvier 2012, près du monastère de Drango dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê de la province du Sichuan, la police chinoise a ouvert le feu lors d'une manifestation de Tibétains faisant au moins un mort. Ce dernier est un Tibétain du nom de Yonten, âgé de 49 ans. Des dizaines de blessés ont aussi été relevés a annoncé l'ONG Free Tibet Campaign. Selon cette organisation, la manifestation avait pour origine l'arrestation de Tibétains accusés d'avoir distribué des tracts portant le slogan « le Tibet a besoin d'être libre ». Ces tracts indiquaient que de nombreux Tibétains étaient prêts à s'immoler par le feu.

Le 24 janvier 2012, selon Free Tibet Campaign de nouvelles violences entre manifestants tibétains et police chinoise ont fait au moins deux morts dans la localité de Xian de Sêrtar. Les autorités chinoises ont annoncé que « des groupes séparatistes étrangers » ont pour objectif la déstabilisation du gouvernement. Selon des sources citées par Radio Free Asia, « une sorte de loi martiale a été imposée ». Un bonze du monastère de Drakgo (Drango), contacté directement par l'Agence France-Presse, a considéré que 1000 à 2000 policiers ceinturaient le monastère : « Nous soignons à l'intérieur du monastère 32 personnes blessées, dont deux dans un état critique. L'une a une balle dans le crâne. ».

Le 24 janvier 2012, la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland a indiqué « Nous sommes très inquiets des informations régulières faisant état de violences dans une zone tibétaine de la Chine ». Par contre le porte-parole de la diplomatie chinoise Hong Lei, cité par l'agence officielle Xinhua, a considéré que « les tentatives de groupes séparatistes pro-Tibet basés à l'étranger pour travestir la vérité et discréditer le gouvernement chinois ne réussiront pas ». Selon les autorités chinoises un « gang » composé de moines et de laics, dont certains portaient un couteau, a attaqué à coups de pierres les forces de l'ordre, deux ambulances et deux véhicules de police ont été détruits.

Sources