Tour de France 2012 : Froome remporte la 7e étape, Wiggins s'empare du maillot jaune
Publié le 7 juillet 2012
L'ascension vers le sommet de la Planche des Belles Filles aura fait des dégâts au sein du peloton, qui ne s'était pas complètement remis des chutes de la veille. Une étape marquée par la mise en difficulté de nombreux leaders et par l'action de l'équipe Sky qui a permis au coureur Christopher Froome d'arriver en tête, tout en prenant possession du maillot à pois, et au leader de l'équipe, Bradley Wiggins, de s'emparer du maillot jaune au détriment de Fabian Cancellara. Par sa performance, l'estonien Rein Taaramäe prend possession du maillot blanc, tandis que Peter Sagan confirme son positionnement en tête du classement par points.
La route du Tour s'élève aujourd'hui pour traverser le massif des Vosges avec au programme une étape de moyenne montagne longue de 199 km entre Tomblaine et le sommet de la Planche des Belles Filles (1 035 m). Les coureurs franchissent deux cols de catégorie 3, le col de Grosse Pierre (956 m) au kilomètre 112 et le col du Mont de Fourche (633 m) au kilomètre 150,5. Après la zone de ravitaillement de Laveline-devant-Bruyères au kilomètre 86,5, un sprint intermédiaire est disputé au kilomètre 103,5 à Gérardmer. À la suite d'une succession de côtes, le peloton s'attaquera à la montée finale vers la Planche des Belles Filles, longue de 5,9 km pour un pourcentage moyen de 8,5 % avec des portions dépassant les 20 % (le pourcentage maximal est de 28 %).
Le départ de la course fut marqué par l'abandon de nombreux coureurs, des suites des chutes de la veille, comme Ryder Hesjedal ou encore Oscar Freire. Une échappée de 11 coureurs tente de se former sur les premiers kilomètres, mais elle est rapidement rattrapée par le peloton. Après 30 minutes de course, l'échappée du jour se forme avec 7 coureurs : le danois Chris Anker Sørensen (Saxo Bank-Tinkoff Bank), l'espagnol Luis León Sánchez (Rabobank), les français Cyril Gautier (Europcar) et Christophe Riblon (AG2R La Mondiale), le kazakh Dmitriy Fofonov (Astana), le slovaque Martin Velits (Omega Pharma-Quick Step) et le suisse Michael Albasini (Orica-GreenEDGE). L'écart maximal entre l'échappée et le peloton sera de plus de 5 min 30 s. Si l'échappée ne dispute pas le sprint intermédiaire, le peloton s'agite où Peter Sagan réussi à surclasser ses concurrents. La première difficulté du jour, le col de Grosse Pierre, est franchie par les 7 hommes de tête avec 5 min 10 s d'avance sur le peloton où Chris Anker Sørensen (2 pts) passe en tête, suivi par Luis León Sánchez (1 pts) ; le peloton, mené par les équipes BMC Racing et Sky, accélère l'allure. Au col du Mont de Fourche, même scénario, mais l'écart entre l'échappée et le peloton est tombé à 3 min 54 s.
La route entre le col du Mont de Fourche et la Planche des Belles Filles est marquée par le lâchage de plusieurs coureurs, comme Tyler Farrar, qui, subissant les séquelles des chutes de la 6e étape, ne peuvent suivre le rythme soutenu du peloton, toujours mené par les équipes BMC Racing, Garmin et Sky ; Jurgen Van den Broeck s'engage dans une véritable course-poursuite pour rejoindre le peloton après un incident mécanique. Dans l'échappée, quelques coureurs tentent des attaques infructueuses, mais l'écart se réduit toujours inexorablement. Elle est absorbée par le peloton sur les premiers mètres de la montée de la Planche des Belles Filles où les forts pourcentages et le rythme effréné de l'équipe Sky fragmentent les coureurs. Certains favoris comme Fränk Schleck, Sylvain Chavanel ou le maillot jaune Fabian Cancellara sont lâchés. La tête de la course est réduite à une dizaine de coureurs, mais certains, comme Denis Mendchov et Pierre Rolland, sont à leur tour lâchés. À l'arrivée, Cadel Evans tente la victoire d'étape, mais il est battu par Christopher Froome.