Tunisie : la répression sur le point de s'intensifier ?

Publié le 13 janvier 2011
Alors que les manifestations qui secouent la Tunisie depuis quatre semaines sont réprimées dans le sang depuis dimanche dernier, des éléments indiquent que la répression pourrait s'intensifier.

██ Départ / Mort (Libye) du chef de l’État ██ Manifestations prolongées et répression ██ Changement de gouvernement et manifestations ██ Manifestations prolongées ██ Protestations mineures

██ Pays non-arabes touchés par un mouvement social simultanément aux révoltes arabes
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En effet, loin du discours d'apaisement du président Ben Ali, la famille de l'opposant historique Hamma Hammami, du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT), a annoncé son arrestation hier, mardi 12 janvier. Hamma Hammami vivait clandestinement en Tunisie depuis des années.

De plus, selon une rumeur, le chef d'état-major de l'armée de terre Rachid Ammar a été limogé et remplacé par Ahmel Chbir, des services de renseignement. Rachid Ammar aurait refusé d'ordonner l'intervention de l'armée dans la répression. Les chars sont sortis dans la rue dès mercredi à Kasserine.

Par ailleurs, on note dans l'autre sens des mesures qui pourraient calmer le jeu, ou au moins détacher du mouvement contestataire la partie la plus modérée du peuple tunisien. En effet, le président Ben Ali a annoncé :

  • la création d'un comité d'investigation sur la corruption et les dépassements, qui pourra enquêter sur tous les responsables ;
  • le limogeage du ministre de l'Intérieur, Rafik Belhaj Kacem ;
  • la libération de toutes les personnes arrêtées pendant les manifestations. Cette mesure est limitée aux personnes qui ne sont pas impliquées dans les actes de vandalisme.