Ukraine : qui sont les Français recensés par le site web Mirotvorets ?
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Publié le 15 octobre 2022
En 2014, pour lutter contre les séparatistes du Donbass, un ancien sous-ministre ukrainien, George Tuka et un ancien député ukrainien, Anton Gerashchenko, ont créé le site web Mirotvorets, en ukrainien Миротворець, qui peut se traduire par « celui qui instaure la paix », pacificateur. En 2019, le site recensait 187 000 personnes ukrainiennes et étrangères, dont 327 mineurs, pour avoir commis des actes « contre la sécurité nationale l'Ukraine, la paix, la sécurité humaine et l'ordre public international, ainsi que d'autres infractions ».
En plus de cette liste que certains appellent la « kill list », le site a d'autres listes comme la « liste des militants et mercenaires de l'oblast de Donetsk », la « liste des employés de la télévision et radio de la République de Lougansk », la « liste des traîtres à la Patrie et leurs complices » et la « liste des criminels de guerre russes » ou les « complices » de ces derniers. En 2016, le site a publié les données personnelles de 4 508 journalistes nationaux et internationaux (BBC, Forbes, Reuters, CNN, New York Times, Al Jazeera, l’Agence France-Presse et Le Monde).
Parmi les Français, tous catégorisés « criminal », on trouve principalement des politiques comme Ségolène Royal, Jean-Luc Mélenchon, Christian Estrosi, Nicolas Dhuicq, François Asselineau, Marie-Christine Dalloz, René Danesi, Éric Zemmour, Thierry Mariani, Marion Maréchal-Le Pen, Marine Le Pen, Jean-Luc Reitzer, Patrice Verchère, Michel Voisin, Virginie Joron, Yves Pozzo di Borgo, Claude Goasgen, Jean-Pierre Thomas, Aymeric Chauprade, Jean-Luc Schaffhauser, Éric Le Dissès, Julien Rochedy, Pierre Malinowski, Jacques Miyar, Hubert Fayard, Sauveur Gandolfi-Scheit, Paul Quilès, Jean-Lin Lacapelle, Jérôme Lambert, Emmanuel Leroy, Nicolas Bay et Jacques Clostermann.
On trouve aussi des reporters comme Liseron Boudoul, Victor Loupan, Christelle Néant, Alain Barluet, Adrien Bocquet, Xavier Moreau et Vladimir Vladimirovitch Pozner.
On trouve enfin des artistes (dont des écrivains) comme Gérard Depardieu, Samy Naceri, Bruno Racine, Mikhail Rudy, Emir Kusturica, Alain Benajam, Nicolas Celoro et Yann Destal ainsi que le PDG d'Auchan Claude-Yves Robin.
En haut de la page d'accueil est affiché « Langley, VA, États-Unis », la cité dortoir de Washington, D.C., qui héberge le siège de la CIA. Les auteurs des fiches sont souvent des agences gouvernementales comme la CIA, la NSA, le FBI, le MI5, le SBU ou l'OTAN qui, sauf preuve du contraire, n'y ont pris probablement aucune part.
L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), a accusé Mirotvorets de « museler les journalistes d'investigation ».
Sources
Ce dossier permet de situer cet article dans son contexte.
- ((fr)) – Vincent Coquaz, « Qu’est-ce que la plateforme Myrotvorets, présentée comme la «liste des personnes à abattre» des autorités ukrainiennes ? ». liberation.fr, 14 octobre 2022.
- ((fr)) – « Grèce, Danemark, Allemagne, France : des élus ripostent face aux « listes noires » ukrainiennes ». solidariteetprogres.fr, 28 septembre 2022.
- ((fr)) – « Le centre Mirotvorets Une plateforme collaborative en ligne recensant les « ennemis de l’Ukraine » ». gouv.fr, 13 août 2018.
- ((en)) – Max Blumenthal, « VIDEO: 13-year-old on Ukrainian gov’t kill list speaks out ». thegrayzone.com, 13 septembre 2022.
- ((fr)) – « « Миротворець » Центр дослідження ознак злочинів проти національної безпеки україни, миру, безпеки людства та міжнародного правопорядку ». myrotvorets.center, 10 octobre 2022.
- ((en)) – « version anglaise de wikipedia sur ce site Myrotvorets ». Myrotvorets (en), 24 octobre 2022.