Un an de détention pour deux journalistes français en Afghanistan

Publié le 30 décembre 2010
Depuis hier, cela fait maintenant exactement un an que deux journalistes de la chaîne de télévision publique France 3, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, sont détenus en Afghanistan après leur enlèvement le 29 décembre 2009. De nombreux rassemblements de solidarité ont été organisés partout en France. Six autres Français sont eux aussi otages à travers le monde.

Soutien du Club de la Presse Strasbourg-Europe aux deux journalistes

Une commémoration avait lieu hier à Paris avec pour symbolique la projection pendant 90 minutes des visages des journalistes en haut de l'avenue des Champs Élysées sur le monument de l'Arc de Triomphe. Deux portraits des journalistes ont également été accrochés, surmontés d'une banderole « Un an ! Libérons-les », sur la façade de l'hôtel de ville de Paris.

Des rassemblements ont aussi eu lieu à Marseille, Strasbourg, Chambéry, Dax. Dans la ville de Montpellier où est originaire Stéphane Taponier, un grand concert de soutien était programmé sur le parvis de l'Opéra, ainsi que des descentes aux flambeaux dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, les Vosges et le Jura. Dans la ville natale d'Hervé Ghesquière, Marcq-en-Baroeul, une centaine de personnes, des élus et habitants, ont participé hier à un lâcher de ballons.

Le 28 décembre, une vidéo des deux hommes, obtenue par le ministère des Affaires étrangères et qui daterait de mi-novembre, a été diffusée à leurs proches. « Ils sont en bonne santé. Un point c'est tout, on n'en sait pas plus. C'est très court comme message », a déclaré le père de Stéphane Taponier, Gérard Taponier. « Ils demandent qu'on les libère le plus rapidement possible, que le gouvernement [français] fasse le maximum. Ils sont très amaigris, mais ils ont bon moral ».

Dans un communiqué, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a déclaré : « Je tiens à assurer [aux familles] qu'à Paris comme sur le terrain, en Afghanistan, tous les services de l'État sont pleinement mobilisés et mettent tout en œuvre pour que nos deux compatriotes, ainsi que leurs [trois] accompagnateurs afghans, puissent retrouver leur liberté ». « La libération de tous nos compatriotes retenus en otage est une priorité absolue » pour le président Nicolas Sarkozy, a-t-elle ajouté.

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