Une vedette parcourt 1400 kilomètres sur la route pour rejoindre le Lac Léman

Publié le 29 mars 2008
Suite aux refus des autorités françaises, le convoi spécial transportant une vedette de Nort-sur-Erdre en France jusqu'à Morges en Suisse va devoir faire un détour de plus de 400 kilomètres sur des routes secondaires, représentant un trajet de plus de deux semaines pour rejoindre sa destination.

Un bateau de la CGN du même type que le futur Valais.

La vedette Valais, construite par le chantier Merré situé en Loire-Atlantique, est un nouveau bateau de 50 mètres destiné à la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman qui a nécessité 30 000 heures de travail. Il s'agit de la cinquième commande passée par cette compagnie, mais celle-ci risque fort de ne pas arriver dans les temps à destination.

Depuis le mois de décembre 2007, André Merré, le patron des chantiers navals, se bat en effet contre un véritable casse-tête administratif. Alors que la loi française interdit aux convois exceptionnels de passer par les autoroutes, la route nationale habituellement utilisée pour les transports rejoignant le Lac Léman est condamnée pour cause de travaux pour le TGV. Le premier itinéraire de substitution proposé à l'administration empruntait 19 kilomètres d'autoroute et a été refusé. Le 31 janvier 2008, après avoir abaissé la hauteur des camions, la société a pu trouver un second trajet pour un total de 1 400 kilomètres, soit 400 de plus que la normale, qui traverse la Suisse par l'autoroute.

Le seul problème résidait encore dans la région de Bâle. Si les autorités suisses ont donné leur accord pour la traversée de la ville pendant la nuit du 8 au 9 avril, la seule voie permettant de rejoindre la frontière helvético-suisse passe par... un kilomètre d'autoroute sur sol français, passage une fois de plus refusé par les autorités. La presse ayant été alertée sur ce cas, ce sont finalement les services de la préfecture et les politiques locaux qui ont fait avancer le dossier, permettant ainsi au transporteur de recevoir son autorisation.

Avec dix jours de retard, le convoi de trois camions, l'un transportant la coque, le second les superstructures et le troisième la timonerie, s'est mis en route et devrait arriver sur les bords du lac le 11 avril, soit moins de trois semaines avant son inauguration prévue pour la mi-mai.

Sources