Utilisateur:Yvon Gagner/Bac à sable

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François Hollande pourrait éventuellement être candidat, à la dernière limite, à la présidentielle, alors qu'il avait officiellement renoncé le 1er décembre dernier. En effet, un article du Parisien paru aujourd'hui titrait « Les 500 parrains mystère de Hollande ».


Tous les principaux candidats à la présidentielle ont répondu aux six engagements portant sur la moralisation de la vie publique soumis par Libération, sauf François Fillon.

En effet, Libération a, jeudi 9 mars, présenté aux principaux candidats à la présidentielle six propositions d'engagements sur la moralisation de la vie publique, en particulier pour davantage de transparence : interdiction de toucher une rémunération privée pour un parlementaire, prohibition des emplois familiaux, création d'un statut d'attaché parlementaire, nomination d'un « véritable déontologue » au Parlement, la suppression de l'indemnité représentative de frais de mandat et son remplacement par un remboursement sur justificatifs, ainsi que la suppression de la réserve parlementaire.

Les principaux candidats ont répondu.

Ainsi, le candidat du PS, Benoît Hamon, veut « lever toute suspicion de conflits d'intérêts ». Il souhaite donc interdire le cumul d'un mandat de parlementaire avec des fonctions de conseil, ainsi que les emplois de proches, même si « certains objecteront que cette disposition est facilement contournable par le biais des emplois croisés ». Concernant l'indemnité représentative de frais de mandat, il propose de s'inspirer de l'exemple britannique et de l'Independent Parliamentary Standards Authority, créée en 2009 pour contrôler les dépenses et traitements des parlementaires.

Pour Emmanuel Macron, le candidat d'En marche !, faisant allusion à l'affaire Penelope Fillon, « l'activité réelle des collaborateurs parlementaires doit pouvoir être vérifiable et leur rémunération reposer sur des critères publics ». S'il estime qu'« une interdiction générale ou absolue pourrait se heurter à des obstacles constitutionnels », il préconise néanmoins de durcir les règles sur l'incompatibilité pour les rémunérations privées des parlementaires.

Pour Nicolas Dupont-Aignan, « les abus ne laissent pas le choix ». Selon lui, « les comportements délictueux de certains obligent à légiférer ». Il propose ainsi d'adopter une « règle de prohibition des emplois familiaux », même s'il serait « peut-être dommage de priver les parlementaires de leurs proches ». Le candidat de Debout la France veut également, lui aussi, prohiber les rémunérations privées, estimant qu'un élu « doit se tenir à l’écart de lobbys et intérêts divers ». « Je suis favorable à la suppression de la réserve parlementaire qui fait flotter un parfum d'Ancien Régime autour des prérogatives des élus », ajoute-t-il enfin.

La candidate du Front national voudrait quant à elle interdire « tout aller-retour entre la grande finance et la haute fonction publique ». Concernant les emplois familiaux et la création d'un statut d'attaché parlementaire, elle souhaiterait appliquer les règles du Parlement européen, bien que des soupçons d'emplois fictifs pèsent aussi sur des assistants parlementaires du parti au sein de ce même Parlement. Marine Le Pen aimerait également supprimer l'indemnité représentative de frais de mandat.

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, après avoir rappelé que tous les candidats de son mouvement aux élections législatives s'engagent sur la charte éthique de l'association Anticor, évoque la possibilité de « révoquer les élus », qui serait une des bases de la VIe République qu'il souhaite mettre en place. Il estime aussi que les propositions de Libération, qui « épargnent la présidence de la République, les régions, les maires », ne suffisent pas pour faire face à la gravité de la « décomposition de la Ve République ».

Pour Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, l'absence de représentativité de l'Assemblée nationale constitue le problème principal. « Les parlementaires sont pour 3% des ouvriers et des employés, et pour 82% des cadres et professions intellectuelles supérieures », déplore-t-il, estimant que chaque député devrait toucher « une seule rémunération, celle de son mandat, à un niveau correspondant à la rémunération moyenne d’un ouvrier ou d’un employé : 2 300 euros brut aujourd’hui ». Il souhaite aussi la suppression du Sénat, « assemblée de notables qui échappe au suffrage universel ».

Nathalie Arthaud souhaite pour sa part que l'indemnité des parlementaires « ne dépasse pas le salaire moyen ouvrier ». La candidate de Lutte ouvrière voudrait aussi fixer le nombre d'attachés parlementaires, salariés directement par l’État. Enfin, concernant la rémunération, les activités et le patrimoine des parlementaires, elle pense que « tout doit être public et connu de tous ».

Silence de Fillon

Un candidat d'importance n'a cependant pas souhaité répondre aux propositions du quotidien. Il s'agit du candidat des Républicains, François Fillon. Cette absence de réponse de la part de François Fillon ne manque bien entendu pas de poser question, alors que diverses affaires entachent sa campagne, en particulier l'« affaire Pénélope Fillon ».


De nouvelles révélations du Canard enchaîné concernant un prêt de 50 000 euros, non déclaré, obtenu en 2013 par François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, auprès de son ami Marc Ladreit de Lacharrière, homme d'affaires, sont parues mercredi 8 mars. Pour Fillon, il ne s'agit que d'une « une opération de déstabilisation politique ». « Je ne me laisserai pas entraîner dans une opération qui est clairement une opération de déstabilisation politique », assène-t-il.


L'enquête concernant l'affaire Troadec avance. Les enquêteurs ont retrouvé dans la ferme appartenant au suspect des « fragments de corps humains et des bijoux appartenant à la famille ».


La mère de Pascal Troadec a confirmé qu'un trésor d'or était la cause du drame, alors que la mère du suspect avait, il y a quelques jours, qualifié cette hypothèse de « légende familiale ».

« Cette affaire terrifiante trouve son origine dans un trésor composé de lingots et de pièces d'or que mon mari avait caché dans le garage de notre maison », ajoute-t-elle, précisant que « cet or a tout brisé ».

Cet or était « volé peut-être », « à la Banque de France », « lors de la seconde guerre mondiale », selon elle. Après la mort du père en 2010, la mère avait été hospitalisée. Pascal Troadec se serait alors emparé de cet or. « Pascal m'a demandé la clé de la maison et a profité de mon absence pour s'emparer de cet or ! Il a spolié sa sœur Lydie ! J'ai bien essayé d'intervenir et d'arbitrer. J'ai dit que je n'étais pas d'accord, mais Pascal est devenu très autoritaire et m'a dit de me taire. », précise-t-elle, ajoutant qu'« (il) se vantait d'avoir placé l'or à Monaco et en Andorre et qu'il y en avait assez pour vivre longtemps. Mais qu'on ne pouvait pas y toucher. ».

Il refusait depuis de partager, ce qui avait envenimé les relations avec son beau-frère, et abouti au drame de février.


Vince, un rhinocéros mâle de quatre ans, a été abattu dans son enclos du zoo de Thoiry, dans les Yvelines, dans la nuit du 6 mars, par des braconniers, afin de récupérer sa corne. Une première en France.

En effet, selon le lieutenant Christophe Le Gallo, de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), « un kilo de corne de rhinocéros, c’est 60 000 euros. Autant qu’un kilo de cocaïne ».


Après la parution, mardi 7 mars, d'un article du Canard enchaîné concernant un déplacement à Las Vegas d'Emmanuel Macron alors qu'il était ministre de l'économie, des soupçons de favoritisme planent désormais sur lui.

Business France, organisme associé au ministère de l’Économie, est en effet accusé de « favoritisme » pour avoir demandé à la société Havas d'organiser un événement sans appel d'offres.

Cette soirée, datant de janvier 2016, organisée « dans l'urgence », avait coûté « 381 759 euros, dont 100 000 rien que pour l'hôtel, où la moindre chambre était facturée plus de 300 euros la nuit ». Selon l'IGF, Business France, ou certains de ses salariés, « pourraient être incriminés pour « favoritisme » » et Havas France ou ses dirigeants « au titre de la complicité ou du recel ».

Pour le ministre de l’Économie et des Finances Michel Sapin, cependant, Emmanuel Macron, son cabinet et le ministère de l’Économie « sont totalement hors de cause ». « C'est un dysfonctionnement de Business France. Il lui appartenait, si elle considérait que les délais étaient trop courts, de dire qu'elle ne pouvait pas organiser l'événement selon les règles, ce qui n'a pas été fait », ajoute-t-il, précisant avoir « naturellement missionné l'IGF » lorsqu'il a été « informé de ces dysfonctionnements ». « Si l'inspection concluait à l'existence d'un non-respect des règles, elle devrait saisir la justice mais cette saisine ne concerne en aucun cas Emmanuel Macron, son cabinet ou le ministère », insiste-t-il.

Business France a quant à elle reconnu une possible irrégularité dans le choix du prestataire, fait dans l'urgence « au vu de l'ampleur constatée de la présence française et étrangère sur le forum ». Elle précise néanmoins avoir réagi dès qu'elle a eu connaissance de cette situation : « il est apparu ultérieurement que, au vu des délais, le choix d'un prestataire (...) avait été fait selon une procédure pouvant potentiellement être affectée d'irrégularité », affirme-t-elle ainsi. « Aussitôt qu'elle en a été informée, la direction générale de Business France a suspendu le règlement des prestations, et fait réaliser un audit par le cabinet EY afin d'évaluer la situation et mettre en place des actions correctives », ajoute-t-elle. Les conclusions de l'audit, ayant notamment recommandé une « transaction » afin de payer les sommes dues à Havas, ont été transmises aux ministères de tutelle de Business France. L'IGF, qui contrôle les dépenses de Bercy, a ensuite confirmé la transaction et son montant, conclut l'agence.

Emmanuel Macron a quant à lui nié mardi soir toute responsabilité dans le choix du prestataire. « Je n'ai pas pris connaissance de cela (...) je ne pense pas que ce soit mon ministère qui ait organisé un événement sans appel d'offres », « mon ministère, lorsque j'étais ministre, a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics », a ainsi confié le candidat d'En marche ! à la présidentielle.

Christian Jacob (LR) a souhaité pour sa part « que le PNF [parquet national financier] se saisisse rapidement » du dossier.

Mercredi après-midi, le PNF a lui indiqué à l'AFP, par l'intermédiaire d'un porte-parole, que « le parquet national financier a pris connaissance de l'article du Canard enchaîné. Il s'est rapproché de l'Inspection générale des finances pour obtenir plus d'informations. Dès que nous aurons plus d'éléments, nous envisagerons avec le parquet de Paris les suites éventuelles à donner. ».


En décembre dernier, le candidat du PS à la présidentielle, Benoît Hamon, a fait l'objet d'une mise en examen pour « injure publique ». Le silence des médias à ce propos indigne l'extrême droite depuis début mars. Ainsi, pour Jérôme Rivière, membre du comité stratégique de la campagne de Marine Le Pen : « Pas de flash info, ni émotion, ni colère de la presse... Ah oui, il est candidat du système. ». Le parallèle avec les affaires concernant François Fillon ou le Front national ne serait cependant pas si évident.

L'information avait dans un premier temps été relayée par des sites d'informations locaux (Normandie-actu ou Le Réveil normand) du fait des origines normandes de Nicolas Miguet, cible des « injures » d'Hamon. Elle a ensuite été reprise par des sites néo-conservateurs et d'extrême droite comme Dreuz.info, Le Salon beige, TVLibertés, Breizh-info ... Pendant la campagne des régionales, en novembre 2015, Hamon avait dénoncé le soutien de Nicolas Miguet à Valérie Pécresse en Île-de-France en tweetant : « L'escroc Miguet roule pour Pécresse. Votez #AvecBarto. ». Miguet, président du Rassemblement du contribuable français et homme d'affaires controversé, avait alors porté plainte contre Benoît Hamon pour « injure publique ». Hamon, qui a depuis remporté la primaire de la gauche, avait alors été mis en examen pour « injure publique » le 7 décembre 2016.

Miguet, quant à lui, s'insurge et fait sans hésitation le parallèle avec les affaires concernant le FN et les Républicains. « Même si je n'ai pas la prétention d'être le nombril du monde, je note que, le concernant, la justice va moins vite que dans les dossiers qui concernent Marine Le Pen et François Fillon. Il y a une justice à deux vitesses. », fustige-il ainsi.

Cette mise en examen ne serait cependant qu'une question de procédure. En effet, en cas d'injure publique ou de diffamation présumée, la mise en examen est systématique. Il a suffi de confirmer que Benoît Hamon est bien l'auteur des propos litigieux, ce qui a été très simple, le tweet étant encore en ligne.

L'avocate de Benoît Hamon précise d'ailleurs à Libération que Nicolas Miguet a invoqué l'injure publique et non la diffamation. « Pour attaquer Hamon en diffamation, la procédure pénale aurait exigé de lui qu’il rapporte la preuve que l’injure à son encontre était fausse. », explique-t-elle. Mais Nicolas Miguet avait été, en 2014, condamné à 600 000 euros d’amende par l’Autorité des marchés financiers, pour cause de conflits d’intérêts. Or, la procédure pour injure publique n'entraîne pas de débat sur la véracité des propos incriminés, permettant ainsi une mise en examen automatique.


La tempête Zeus a frappé la France de dimanche à mercredi. L'Ouest a été particulièrement touché.

Jeudi, à la mi-journée, près de 15 000 foyers étaient toujours privés d’électricité, particulièrement en Bretagne. L'Auvergne et le Limousin ont aussi été touchés.

En Loire-Atlantique, on recense des arbres déracinés, poids lourds couchés et ponts coupés à la circulation. Lundi, plus de 440 interventions, par 1 112 pompiers, étaient dénombrées à 19 h 15 dans le département, mais il n'y a pas eu de victimes. « On déplore trois blessés légers. Deux de ces accidents ont occasionné la fermeture des ponts de Cheviré et de Saint-Nazaire. », a précisé Damien Saillier, officier au centre appel 18.

Lundi soir, au plus fort de la tempête, plus de 600 000 foyers étaient privés d’électricité. C'est la première fois que cela se produit depuis décembre 1999 (qui avait cependant privé d'électricité 5 fois plus de foyers). Mardi à midi, 62 000 foyers sont toujours touchés. En Bretagne, à 20 heures, 30 000 foyers sont encore atteints, 16 000 en Auvergne-Rhône-Alpes et 10 000 en Nouvelle-Aquitaine. 25 000 foyers n'avaient toujours pas d’électricité mercredi en fin de journée, la majeure partie (18 000) en Bretagne. En Auvergne-Rhône-Alpes, 3 000 foyers étaient toujours impactés à ce moment.

Deux automobilistes ont été tués par des chutes d’arbres dans les Alpes-de-Haute-Provence et en Dordogne. Trois adolescents ont également été grièvement blessés dans le Finistère, là aussi par une chute d'arbre. Leurs jours ne sont toutefois pas en danger.


Le cyclone Enawo a frappé Madagascar dans la nuit de mardi à mercredi. On dénombre au moins trois morts dont deux enfants.

On a relevé des pointes de vent jusqu'à 300 km/h. Enawo a ensuite faibli et été rétrogradé en « tempête tropicale », selon les services météorologiques malgaches. Les vents soufflent néanmoins encore à 130 km/h.

Rivo Randrianarison, directeur des services météorologiques malgaches, a déclaré qu'il s'agit d'un des pires cyclones enregistrés ces dernières années sur l'île. « Enawo a la même intensité que ceux qui ont semé le chaos, comme Indlala en 2007, Ivan en 2008, Gafilo en 2004 ou Giovanna en 2012 », précise-t-il.

Le cyclone avait abordé les terres mardi à Ampahana, sur la côte nord-est de l'île, dans la région productrice de vanille.


L'ancien candidat à la primaire de la droite et du centre Alain Juppé a annoncé lundi matin qu'il ne serait pas un « plan B » pour la candidature de la droite à la présidentielle dans le cas où François Fillon jetterait l'éponge.

« La semaine dernière, j’ai reçu de nombreux appels me demandant de prendre la relève. Ils m’ont fait hésiter, j’ai réfléchi. Aujourd’hui ce rassemblement est devenu plus difficile encore. Une partie du centre nous a quitté. Le noyau des militants LR s’est radicalisé (...) Je ne suis donc pas en mesure aujourd’hui de réaliser le nécessaire rassemblement autour d’un projet fédérateur, c’est pourquoi je confirme, une bonne fois pour toutes, que je ne serai pas candidat à la présidence de la République. Il est trop tard. », a-t-il ainsi affirmé.

Il devrait néanmoins rencontrer François Fillon pour trouver « une voie de sortie digne et crédible à une situation qui ne peut plus durer et qui crée un trouble profond chez les Français », une proposition dont Nicolas Sarkozy est à l'origine.


Ce lundi, PSA et General Motors ont officialisé l’acquisition d'Opel, la filiale de l’entreprise américaine. Il devient ainsi le deuxième groupe automobile européen. Premier groupe automobile français, PSA devient maintenant numéro deux en Europe avec 3 millions de voitures vendues en 2016, derrière Volkswagen (3,9 millions) mais devant son légendaire concurrent Renault-Nissan (2,5 millions).


À la suite des violents incidents survenus mardi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), six mineurs ont été mis examen ce jeudi 9 mars. Deux autres ont été placés sous le statut de témoin assisté, selon une source judiciaire. Ils sont accusés de « violences sur personne dépositaire de l'autorité publique », « attroupement armé » et « rébellion ».

55 jeunes dont 44 mineurs avaient été interpellés puis placés en garde à vue mardi matin. Huit d'entre eux seulement ont été présentés à un juge pour enfants mercredi.

Les incidents avaient eu lieu au lycée Suger, situé dans le quartier du Franc Moisin, réputé sensible. Les jeunes avaient commis des dégradations et s'en étaient pris aux policiers.

La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a estimé sur BFMTV qu'« une digue semble avoir sauté (avec) l'introduction de la violence non plus seulement sur le parvis des établissements mais à l'intérieur des établissements ». Elle a affirmé sa volonté de continuer à renforcer la « sécurisation » des établissements alors que le gouvernement s'est retrouvé abondamment critiqué par la droite et le Front national à la suite de ces évènements.


Selon Midi Libre, trois hommes de 26, 30 et 48 ans ont été arrêtés dans l'Hérault mardi et mercredi, dans le cadre de l'enquête portant sur les soupçons de projet d'attentat datant du mois dernier. Le 10 février, trois personnes, Thomas Sauret, 20 ans, sa petite amie, Sarah, 16 ans, convertis à l'islam et radicalisés, et Malik Hammami, 33 ans, qualifié de « mentor » des deux précédents, avaient été interpellés, mis en examen et écroués. 71 grammes de TATP, explosif artisanal puissant mais très instable, et du matériel pour en fabriquer, avaient alors été retrouvés dans l'appartement de Clapiers, dans la région de Montpellier, où Thomas Sauret, originaire des Ardennes, avait été interpellé. Ils avaient été identifiés grâce à leur activité sur les réseaux sociaux, en particulier Telegram, messagerie cryptée appréciée des terroristes islamistes, mais les enquêteurs n'avaient alors pu déterminer aucun projet précis d'attentat.

Une source proche de l'enquête affirme que les deux hommes arrêtés mardi l'ont été après avoir été mis en cause par Malik Hammami, qui a mentionné leur présence à un rendez-vous avec Thomas Sauret. Le projet d'attentat a peut-être été envisagé lors de ce rendez-vous.

L'homme de 26 ans, arrêté quant à lui mercredi, avait déjà subi une garde à vue au début de l'enquête. En effet, il se trouvait chez Malik Hammami lors de l'arrestation de ce dernier par les policiers. Mais, faute de charges suffisantes, il avait d'abord été relâché.


L’homme de radio et réalisateur de télévision français Jean-Christophe Averty est décédé le 4 mars à l’âge de 88 ans. Entré à l’ORTF en 1952, il y fit l’essentiel de sa carrière de réalisateur.

Il avait animé pendant vingt-huit ans, jusqu’en 2006, sur France Inter puis France Culture, l'émission Les Cinglés du music-hall.

On doit à ce pionnier qui se revendiquait du surréalisme la création de nombreuses formes et techniques pour la télévision, qualifiées d'« audacieuses », qu'il tenait comme « un élément du langage télévisuel ».

Selon Gilles Jacob, cette époque était celle d’une « télé [qui] était un art à part entière. Et n’avait pas peur de l’affirmer », bien que ces audaces n'étaient pas appréciées de tous les téléspectateurs. « Le public français n’aime pas la fantaisie loufoque. Il aime les choses grasses, ce qui explique le succès de Bourvil. [...] A vrai dire, tout phénomène poétique l’effraie... », confiait ainsi Averty à Jacques Siclier, journaliste au Monde.

En 2012, il avait signé un accord avec l’INA pour la gestion de son œuvre.


Le journaliste et animateur de radio français Pierre Bouteiller est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris. Il avait 82 ans.

Passionné de musique, et en particulier de jazz et de piano, il commence par travailler sur Europe 1 pendant 10 ans, de 1959 jusqu'en 1969. Mais son ton sans concession finit par agacer et il doit quitter Europe 1. « Je n’ai pas été surpris de cette rupture. Depuis longtemps je savais que j’agaçais. Mai-68 a été le prétexte pour mettre un nom – « gauchisme » – sur un mauvais esprit que l’on me reprochait depuis longtemps. ».

Il intègre ensuite France Inter à l'ORTF. Là, il y présente « Embouteillages », magazine dont la « formule est de ne pas en avoir ». Il y traite de l’art de vivre à Paris comme en province, parce que « le parisianisme se décentralise. », annonçait-il dans son premier billet introductif.
Membre, avec José Artur et Jacques Chancel, autres grands noms de l'audiovisuel récemment disparus, du trio surnommé « A.B.C. » (leurs initiales), il animera de nombreuses émissions renommées, incluant par exemple Au bénéfice du doute, Comme de bien entendu, Le Magazine de Pierre Bouteiller, Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous ou encore Quoi qu’il en soit.

Dans les années 80, il devient ensuite brièvement directeur des variétés à TF1, du temps où la chaîne n'était pas encore privatisée. On lui doit la suppression de la diffusion du Concours de l’Eurovision et la mise à l’antenne de l’émission Droit de réponse de Michel Polac.
Il a aussi produit des documentaires consacrés à la musique.

En 1982, il fait son retour à France Inter. Cependant, ses relations tendues avec Jean-Noël Jeanneney, président de Radio France, et avec le directeur des programmes de la chaîne, Jean Garretto lui valent une mise « au placard ». Il présentera ainsi jusqu’en 1989 Le Masque et la Plume à la suite de François-Régis Bastide. Il anima aussi sur France Musique, de 1984 à 1988, quelques magazines hebdomadaires. En 1989, il prend la tête des programmes de France Inter.

En 1995, candidat à la succession de Jean Maheu pour la présidence de Radio France, il se voit préférer Michel Boyon par le CSA. Il est ensuite « débarqué de la direction des programmes de France Inter » mais pourra tout de même présenter Quoi qu’il en soit.
En 1999, il devient cette fois président de Radio France, nommé par Jean-Marie Cavada à la tête de France Musique, avant de quitter le service public en 2004, ayant atteint l’âge de la retraite.

Ses amis Jean-François Bizot et Frank Ténot, ayant repris la radio TSF jazz, le rappellent cependant pour animer Si bémol et fadaises.
Ce sera la dernière émission qu'il présentera avant de se retirer définitivement au début de l'été 2015, fatigué par l'âge. Pour cette ultime émission, il avait été accompagné de son ami le pianiste et compositeur Michel Legrand.