Affaire Bonnal (2001) : les juges ne s'étaient pas trompés


Palais de justice, Cour d'appel de Paris

Publié le 24 décembre 2005
En novembre 2000, la libération - par l'une des formations de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris - du « Chinois » (Jean-Claude Bonnal), et d'un comparse Mohamed Benamara, pour un braquage dont Bonnal est aujourd'hui innocenté, avait fait scandale. Les deux hommes étaient alors soupçonnés d'avoir braqué un bureau de change à Paris en 1998.

Plusieurs mois plus tard, soupçonnant Bonnal d'être à l'origine du meurtre de six personnes dont deux gardiens de la paix, les policiers descendaient dans la rue et s'exprimaient fortement contre le « laxisme des juges ». L'un des présidents de la chambre d'accusation, Jean-Paul Laurens, était nommé en avancement à la cour de cassation quelques mois plus tard après que le premier ministre Lionel Jospin aie refusé de le choisir sur la liste des magistrats destinés à devenir procureur général ; l'autre, Gilbert Azibert, était nommé directeur de l'École nationale de la magitrature. Il vient tout juste de la quitter pour devenir procureur général près la cour d'appel de Bordeaux.

En octobre 2001, le président socialiste de l'Assemblée nationale, Raymond Forni, réclame des sanctions contre les deux hommes. Tout comme Daniel Vaillant, alors ministre de l'Intérieur, qui exprime sa « révolte ». Les syndicats de police ne sont pas en reste et créent même une sorte d'observatoire des juges qui libèrent les délinquants.

Bonnal a en définitive été acquitté du braquage du bureau de change. Et Mohamed Benamara l'a été à son tour mardi dernier, 20 décembre 2005.

Sources

  • Page Droit en France de Wikinews Page « Droit en France » de Wikinews. L'actualité du droit français.