Gabon : violences postélectorales à Port-Gentil

Publié le 6 septembre 2009
La situation reste tendue au Gabon après la victoire d'Ali Bongo Ondimba au scrutin présidentiel du 30 août. Des heurts ont opposé, à Port-Gentil, les forces de sécurité et les pilleurs et manifestants tout au long de la nuit. Les autorités françaises ont évacué leurs citoyens de la ville après que les manifestants eurent incendié le consulat français local.

Localisation du Gabon
Port-Gentil

L'Alliance pour le changement et la restauration, coalition appuyant l'opposant Pierre Mamboundou, a appelé à la résistance, au lendemain de l'annonce du succès d'Ali Bongo.

L'Union du peuple gabonais (UPG), le parti de M. Mamboundou, envisage de former un gouvernement pour défier le président élu, a déclaré à VOA News Louis Gaston Mayila, porte-parole de l'Alliance. La résistance pourrait s'organiser sous forme d'une grève générale ou d'une campagne de désobéissance civile, a expliqué M. Mayila, en soulignant que les gens ne doivent pas se livrer au pillage ou aux attaques contre les ressortissants français.

MM. Mamboundou et André Mba Obama, autre candidat de l'opposition, ont qualifié les résultats de la présidentielle de frauduleux. La Cour constitutionnelle gabonaise a validé l'élection hier. M. Bongo succèdera à son père, Omar Bongo, décédé en juin dernier après plus de 40 ans passés au pouvoir.

Les dirigeants français ont niés toute implication de leur pays dans cette présidentielle en réponse aux accusations selon lesquelles ils auraient aider à organiser une fraude en faveur d'Ali Bongo.

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