La Coupe du monde de rugby 2007 boycottée par plusieurs agences de presse

Publié le 7 septembre 2007
Rien ne va plus entre les agences de presse et les organisateurs de la Coupe du monde de rugby. L'AFP a décidé hier de se joindre au mouvement de boycott décidé par plusieurs agences de presses comme Reuters, AP, EFE, dpa, Gamma ou Getty Images. Ils entendent protester contre « les restrictions à la couverture médiatique imposées par l'IRB[1] », dixit l'AFP. Ils ont été rejoints par le quotidien sportif L'Équipe et le gratuit 20minutes.

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Le différend entre les agences de presse et l'IRB couvait depuis plusieurs semaines et ne faisait que s'envenimer. Cette dernière entendait limiter le nombre d'images à diffuser sur internet. Les organisateurs ont dénoncé une campagne de désinformation de la part de certains médias.

Bernard Lapasset, président de la Fédération française de rugby, partisan d'un accord entre les parties, a déclaré qu'il « serait désolant de ne pas trouver l'ensemble des médias réunis, groupés derrière cette équipe de France (…) On a besoin vraiment de tous les médias, dans toutes leurs configurations, et en particulier des photographes de presse qui font un grand travail pour rendre cette Coupe du monde extraordinaire, populaire à travers le monde ».

Les communiqués des agences

Hier, Reuters a communiqué le message suivant par la voix de Monique Villa, directrice exécutive médias de l'agence. Elle a indiqué que son agence suspendait « toute couverture des événements d'avant tournoi et des séances d'entraînement de la Coupe du monde de rugby 2007 en texte, photographie et télévision. » Tout en manifestant ses regrets, elle a mis en évidence « la protection des intérêts et des droits à une couverture de tous nos clients de par le monde est extrêmement importante » pour l'agence. Elle n'en pointe pas moins du doigt « la réticence de l'IRB à s'engager avec nous à résoudre le différend concernant les conditions d'accréditation », amenant Reuters à ne pas couvrir l'événement. Bien qu'elle aurait aimé en reprendre la couverture, elle souligne toutefois que « la liberté de la presse et notre honnêteté éditoriale sont au cœur de notre entreprise et doivent être respectées ».

De son côté, Pierre Louette, PD-G de l'AFP, a déclaré : « Après des années de montée en puissance des contraintes imposées aux journalistes dans leur travail de couverture des événements sportifs, cette affaire vient souligner la volonté de contrôle quasi-absolu qu'ont certains organisateurs, fut-ce au détriment de la liberté réelle de rendre compte et d'informer ». Il entend dénoncer « La limitation drastique du nombre de photos que nos clients peuvent utiliser sur internet, même si l'IRB a déjà un peu fait évoluer ce nombre, de 10 à 40[2] », solution « encore intolérable ». « L'IRB doit reprendre des négociations qui avaient failli aboutir à Dublin le 21 août dernier, avant un inexplicable revirement », a-t-il ajouté. L'accord de Dublin portait sur la diffusion, au maximum, d'une photo par seconde lors de chaque match, soit 2 400 par mi-temps ou 6 000 par match en cas de prolongation.

Roselyne Bachelot monte au créneau

La ministre française de la jeunesse et des sports est montée au créneau afin que les protagonistes puissent trouver un terrain d'entente. Selon le ministère, « Roselyne Bachelot-Narquin a appelé Mike Miller, le directeur général de l'IRB ce matin pour le sensibiliser à la nécessité de renouer rapidement le dialogue, afin que cette grande fête du sport qu'est la Coupe du monde de rugby ne soit pas gâchée ».

Notes

Source


  •   Page « Rugby à XV » de Wikinews. L'actualité du rugby à XV.