Société Générale et Crédit Agricole rapprochent leurs filiales de gestion d'actifs

Publié le 26 janvier 2009
Frédéric Oudéa, directeur de Société Générale, et Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA, ont annoncé lors d'une conférence de presse commune le rapprochement de leurs filiales spécialisées dans la gestion d'actifs, Crédit Agricole Asset Management (CAAM) et Société Générale Asset Management (SGAM), créant ainsi le neuvième acteur mondial de la gestion d'actifs et le quatrième acteur européen en termes d'actifs sous gestion, sur la base des chiffres arrêtés au 30 septembre 2008. Il s'agit de la deuxième coopération des deux groupes bancaires après la création en 2007 de Newedge, société de courtage détenue à parité par Société Générale et Calyon.

Le rapprochement porte d'une part sur CAAM et d'autre part sur une partie de l'activité de gestion d'actifs de Société Générale : les activités de gestion européenne et asiatique, Étoile Gestion (Crédit du Nord) et une participation de 20% dans l'américain TCW. Lyxor, filiale de gestion structurée de la Société générale, restera au sein de la banque de financement et d'investissement du groupe.

Le nouvel ensemble représentera 638 milliards d'euros d'actifs sous gestion (hors TCW) dont 460 milliards provenant de CAAM et 178 milliards provenant de SGAM. Le nouvel acteur, dont le nom n'est pas encore arrêté, sera détenu à 70% par Crédit Agricole SA et à 30 % par Société Générale. La direction opérationnelle sera assurée par Yves Perrier, actuel PDG de CAAM. Le pacte d'actionnaires prévoit notamment un engagement de non-cession des titres pendant une période de cinq ans et la possibilité d'une introduction en Bourse passée cette période. Des accords complémentaires portent sur la distribution des produits de la nouvelle entité dans les réseaux de détail de Société Générale.

L'impact de l'opération est relutif sur les résultats nets de chacun des actionnaires dès la deuxième année. Les deux groupes espèrent dégager 120 millions d’euros de synergies de coûts, avant impôts, en année pleine, à trois ans. La nouvelle entité vise un coefficient d'exploitation de moins de 50%, soit moitié moins que la concurrence, et des coûts de gestion de l'ordre de 10 points de base.

Sources



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