Un « avion furtif » nazi reconstruit de nos jours

Publié le 9 juillet 2009
Les ingénieurs américains ont reconstitué l'avion furtif avec lequel les nazis espéraient remporter la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.

« Le prototype du bombardier Horten Ho-229 a effectué avec succès son premier vol d'essai en 1944, mais Berlin n'a pas eu le temps de le construire en série », affirme le journal The Daily Mail.

Un groupe d'ingénieurs américains a pu le vérifier après avoir rétabli le prototype des Stealths américains en s'appuyant sur les dessins existants. Le modèle, qui n'est pas destiné à voler, a permis de mener cette vérification au moyen d'un radar.

En 1943, lorsque les nazis ont senti que leur défaite était proche, ils se sont mis à fonder leurs espoirs dans de nouvelles technologies, notamment l'aviation. Une multitude de bombardiers allemands étaient abattus pendant les missions et le nouvel avion devait surpasser les appareils existants en termes de vitesse et de rayon d'action.

Le chef de la Luftwaffe, Hermann Goering, exigeait entre autres que le bombardier transporte une charge de 1 000 kg sur une distance de plusieurs milliers de km à la vitesse de 1 000 km/h. Les frères Reimar et Walter Horten ont proposé de créer une « aile volante ». Les ingénieurs nazis ont construit seulement trois prototypes. Une fois en Allemagne, les Américains ont saisi les dessins et les développements, avant de les transférer aux États-Unis.

La société Northrop-Grumman, déjà participante à la conception de l'avion furtif B-2, a su recréer, en se fondant sur les dessins et sur l'unique prototype restant, une copie grandeur nature du Ho-229, et le vérifier de manière expérimentale. La reconstitution a demandé 250 000 dollars et 2 500 hommes/heures.

Il s'est avéré que l'avion était en effet assez peu visible et suffisamment rapide pour, par exemple, atteindre Londres avant que la chasse britannique soit alertée.

« Si les Allemands avaient eu le temps de créer cet avion cela aurait pu être un coup dur », estime le Britannique Peter Marton, de l'Imperial War Museum à Duxford. « Il pouvait développer des vitesses très élevées et avait un rayon d'action surprenant », explique-t-il.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Un "avion furtif" nazi reconstruit de nos jours (journal) » datée du 7 juillet 2009.

Sources