Algérie : deux attentats à la bombe font des dizaines de morts

Publié le 11 décembre 2007

Localisation de l'Algérie

Deux bombes ont explosé à Alger, capitale d'Algérie, tuant au moins 67 personnes. Les explosions provenaient de voitures piégées, l'une d'entre-elles au moins étant une bombe suicide.
La première explosion a eu lieu dans le district de Ben Aknoun dans le centre de la ville, à proximité de la Cour constitutionnelle. La seconde était placée près des bureaux de l'Organisation des Nations Unies dans le quartier d'Hydra. Un employé de l'ONU a indiqué à la BBC que le bâtiment s'était en partie effondré et que des personnes pouvaient être encore sous les décombres.
Jean Fabre, du Programme des Nations unies pour le développement, a indiqué que 10 membres du personnel avaient été tués par la bombe placée à l'extérieur des bureaux du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
La plupart des victimes de l'attaque de Ben Aknoun étaient des étudiants circulant à bord d'un bus.

Les autorités algériennes pensent que les attaques ont été perpétrées par Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique, qui était auparavant connue sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat et est parfois désigné sous ce nom. Alger a subi des attaques similaires, le 11 avril dernier, lorsque deux voitures piégées ont pris les vies de 33 personnes. Selon Reuters, certaines personnes en Algérie ont commencé à spéculer sur le fait que ces attaques du 11 décembre constituent un hommage au attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis d'Amérique.
Anis Rahmani, expert en sécurité et rédacteur d'un journal local, a dit à Reuters que « Al Quaida voulait envoyer un message fort, qu'elle était encore capable d'agir malgré la perte de nombreux hauts dirigeants. Le problème principal est que les conditions sociales permettent toujours aux terroristes de recruter des nouveaux rebelles. »

Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon a condamné les attaques depuis l'Indonésie où il assistait à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2007 : « C'est tout à fait inacceptable. Je voudrais condamner ces actes dans les termes les plus forts. Ils ne peuvent être justifiés par aucune circonstance. »
Le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, qui a récemment fait une visite en Algérie, à qualifié les attaques d'« actes barbares, haineux et profondément lâches ». David Martinon, porte-parole de la Présidence, a indiqué que « le Président Sarkozy a appelé le Président Boutéflika pour lui exprimer la solidarité et la compassion du Peuple français envers le Peuple algérien ».
Le porte-parole de la Maison-Blanche Gordon Johndroe a déclaré : « les États-Unis se dressent avec le Peuple algérien, comme avec les Nations Unies, contre cette violence insensée ».
Le Premier ministre algérien, Abdelaziz Belkhadem, a annulé un conseil ministériel pour pouvoir rendre visite aux personnes blessées à l'hôpital.


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Sources



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