COVID-19 : l'OMS condamne le confinement
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les dirigeants mondiaux à cesser de confiner leur pays et leur économie.
Publié le 11 octobre 2020
Le confinement de Melbourne a été l’un des plus stricts et des plus longs au monde. Lors du confinement de l’Espagne en mars, les gens n’étaient pas autorisés à quitter la maison à moins de promener leur animal de compagnie. En Chine, les autorités ont soudées les portes pour empêcher les gens de quitter leur domicile. L'OMS pense désormais que ces mesures étaient largement inutiles.
- Augmentation de la pauvreté
Le Dr David Nabarro, de l'OMS, demande aux dirigeants du monde d'arrêter « d'utiliser le confinement comme méthode de contrôle principale » du coronavirus.
Il a également affirmé que la seule chose obtenue par les confinements était la pauvreté - sans aucune mention des vies potentielles sauvées.
« Les confinements n'ont qu'une seule conséquence, que vous ne devez jamais minimiser, c'est de rendre les pauvres beaucoup plus pauvres », a-t-il déclaré.
« La seule situation où nous pensons qu'un confinement est justifié, c'est pour vous donner du temps pour vous réorganiser, vous regrouper, rééquilibrer vos ressources, protéger vos travailleurs de la santé qui sont épuisés, mais dans l'ensemble, nous préférons ne pas le faire. »
La principale critique du Dr Nabarro à l’égard des confinements porte sur l’impact mondial, expliquant comment les économies les plus pauvres ont été indirectement affectées.
« Il suffit de regarder ce qui est arrivé à l’industrie du tourisme dans les Caraïbes, par exemple, ou dans le Pacifique parce que les gens ne prennent pas leurs vacances », a-t-il déclaré.
« Regardez ce qui est arrivé aux petits exploitants du monde entier. … Regardez ce qui arrive aux niveaux de pauvreté. Il semble que nous pourrions bien avoir un doublement de la pauvreté dans le monde d'ici l'année prochaine. Nous pourrions bien avoir au moins un doublement de la malnutrition infantile. »
- Pétition signée par 6 500 scientifiques
Ses déclarations font écho aux avertissements répétés de l'épidémiologiste d'Oxford, le Dr Sunetra Gupta, dont la lettre ouverte appelant à la fin du confinement forcé a été signée par plus de 6 500 scientifiques, dont 3 800 médecins. Dans la lettre, le Docteur dénonce notamment les règles strictes de distanciation sociale, qui ont « des effets néfastes sur la santé physique et mentale » selon lui. « Ceux qui ne sont pas vulnérables devraient être immédiatement autorisés à reprendre la vie normalement », affirme-t-il. « Maintenir ces mesures en place jusqu'à ce qu'un vaccin soit disponible causera des dommages irréparables, avec des dommages disproportionnés aux personnes défavorisées », peut-on lire dans la lettre nommée « The Great Barrington Declaration ».
Sources
modifier- ((en)) – Jack Wright, « 'STOP locking-down to control Covid': Britain's WHO envoy pleads with world leaders to stop using lockdowns as their 'primary' means of tackling virus because it is 'doubling' global poverty ». Daily Mail, 10 octobre 2020.
- ((en)) – Ryan Flanagan, « Latest call for herd immunity draws scorn from public health experts ». CTV News, 8 octobre 2020.