COVID-19 : quatrième jour de confinement en France


Publié le 21 mars 2020
En ce vendredi 20 mars, en France, malgré les quatre jours de confinement, le COVID-19 continue sa progression. Au total, depuis le 24 janvier, 450 personnes sont mortes et 12 612 personnes sont ou ont été infectées.

Virus gris et rouge.
Illustration du virus.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Sénat a voté un projet de loi d’urgence sanitaire que les députés ont examiné dans l’après-midi, à partir de 15 heures. L'article 5 bis du projet de loi prévoit que, d’une durée de douze jours à l’origine, il soit finalement déclaré « pour une durée de deux mois à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi ». Les mesures pourront « limiter la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion ». « Le fait de ne pas respecter les réquisitions prévues est puni de six mois d’emprisonnement et de 10 000 € d’amende. »

Dans la matinée, au micro de RMC et BFMTV, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a annoncé que le confinement devrait « sans doute » être prolongé au-delà des deux semaines initiales.

Face à des comportements jugés irresponsables, des municipalités ont choisi de durcir localement les règles du confinement en place. À Vallauris (Alpes-Maritimes), un couvre-feu a été instauré ce vendredi soir dès 22 h à 5 heures samedi : plus aucune sortie ne sera autorisée. Une brigade de nuit va patrouiller pour faire respecter ce couvre-feu. À partir du lundi 23 mars, les policiers municipaux pourront dresser eux-mêmes des contraventions. À Nice (Alpes-Maritimes), le maire souhaitait également un couvre-feu dès 20 h ce vendredi soir jusqu'à dimanche à 5 h du matin, mais il ne commencera qu'à partir de samedi 23h : « Plus personne n'a de raison de sortir. Donc on ne sort plus, sauf les personnels spécifiquement autorisés par cet arrêté : personnel médical, ou social pour ceux qui font des visites à domicile de personnes fragiles pour le portage de repas par exemple. » Après que le maire de Nice a annoncé lundi avoir avoir contracté le virus, ce vendredi, le préfet des Alpes-Maritimes l'a communiqué à son tour.

Lors d’un point presse réalisé cet après-midi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué que 150 000 contrôles ont été effectués ces dernières 48 heures dans le pays pour faire respecter le confinement : « Il ne s’agit pas pour nous de sanctionner mais de protéger. Il s'agit de renforcer la surveillance de leur mise en œuvre. Nous sommes vendredi, le week-end approche, il va faire beau. […] J’appelle tous les maires à user de leur pouvoir de police pour faire respecter ces consignes. […] Il ne s’agit pas d’imposer un couvre-feu total sur l’ensemble du territoire, mais d’accompagner les initiatives locales comme celle du maire de Nice qui a décidé du couvre-feu. Si les mesures doivent être prolongées et durcies […], les décisions politiques seront au rendez vous. ».

Répondant à des question posées sur son compte facebook, Christophe Castaner a affirmé que « l'armée, dans certaines missions, est au côté de nos forces de sécurité intérieure ». Les militaires du dispositif Sentinelle de lutte contre le terrorisme « ne font pas de contrôle de papier mais ils font de la sécurité, ils sont un vrai appui (...). On a décidé que ce dispositif monte en puissance et continue à nous accompagner ».

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