France : formation du mouvement Les Républicains (LR)
Publié le 30 mai 2015
Entre le jeudi et le samedi soir, c'est-à-dire en moins de 72 heures, l'UMP doit disparaître après une présence de 13 années dans le paysage politique français. La nouvelle formation s’appellera Les Républicains, et permettra à Nicolas Sarkozy président du mouvement Les Républicains (LR), d'être candidat pour redevenir président de la République française.
Pour Nicolas Sarkozy, président du parti et possible candidat à la primaire, il fallait mettre fin à l’UMP, car la marque était excessivement salie par les affaires.
Cette entreprise de refondation est prévue en deux évènements. Le premier est un vote interne. Le deuxième est un congrès de (re)fondation.
- Le vote
Les décisions seront prises par le moyen du vote électronique, qui se tiendra entre jeudi à 8 heures pour et vendredi à 18 heures. Ces décisions portent sur trois questions : le changement de nom, les nouveaux statuts, la nouvelle composition du bureau politique, l’instance de décision du parti.
La première question devrait montrer la confiance des militants dans les choix de Nicolas Sarkozy qui a mené campagne pour cette nouvelle marque.
« Comment la gauche a-t-elle pu m’aider de cette façon ? Franchement, je les remercie du cadeau car tout ça m’a aidé à installer le nom beaucoup plus rapidement que prévu »
— Nicolas Sarkozy
« La consultation des militants sur le nom est un risque à la base pour Nicolas Sarkozy. Mais, il y a maintenant un engouement et cela devrait passer car la décision de justice nous sert »
— Pierre Charon, sénateur de Paris et proche ami du président de l’UMP
- Résultats
Le vote sur le nouveau nom du parti a intéressé environ la moitié des militants : 97 440 participants. Le système électronique de la société Poutsch a estimé que 83% des participants étaient favorables à ce changement de nom. 96% de favorables au nouveaux statuts, et 94% favorable au nouveau bureau politique. Nicolas Sarkozy en a profité pour communiquer le nouveau site internet de son parti.
- France : congrès de (re)fondation du mouvement Les Républicains (LR)
Le congrès de (re)fondation se tiendra le lendemain samedi, à Paris. Les dépenses de ce congrès seront limitées à 550 000 euros. C'est douze à seize fois moins que pour l'évènement de son intronisation à l'UMP en 2014 avec Bygmalion. Il faut dire que Nicolas Sarkozy est à la tête d'un parti endetté. L'endettement s'élève à 69,3 millions d’euros en raison du non-remboursement des comptes de la campagne présidentielle de 2012.
La salle de taille plus modeste nécessite l’installation d'une tente à l’extérieur. L'austérité conduira quelques adhérents à participer à l'organisation. Entre 10 heures et 15 heures, une cinquantaine d’intervenants pourront communiquer. Ce sera par exemple le cas de Angela Merkel, Charles Pasqua, Bernadette Chirac, Maud Fontenoy ou Marion Bartoli. Ces interventions doivent montrer une forme de « filiation » entre RPR, l’UMP et Les Républicains.
Ce congrès est également une opportunité pour Alain Juppé, François Fillon et Xavier Bertrand ou même Bruno Le Maire de se montrer sans aller jusqu'à éclipser Nicolas Sarkozy.
« Il a la machine entre ses mains, il maîtrise les investitures, il est forcément le mieux placé même s’il n’a pas d’idées. Mais il reste beaucoup de temps avant la primaire »
— l'entourage d'un candidat
Sources
modifier- ((fr)) – Alexandre Lemarié et Matthieu Goar, « Trois jours pour (re)fonder Les Républicains ». Le Monde, 28 mai 2015.
- ((fr)) – Tristan Quinault Maupoil , AFP agence, « «Les Républicains» : 60 intervenants et 5 heures de discours pour enterrer l'UMP ». Le Figaro, 29 mai 2015.
- ((fr)) – « Les militants UMP approuvent le nouveau nom du parti, « Les Républicains » ». Le Monde, 29 mai 2015.
- ((fr)) – « Une journée pour transformer l’UMP en « Les Républicains » ». Le Monde, 30 mai 2015.
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