France : toujours pas d’accord entre syndicats et gouvernement au sujet de la réforme ferroviaire

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Publié le 16 juin 2014
Toujours pas d'accord dans le conflit opposant deux des principaux syndicats du rail : la CGT et Sud-Rail, et le gouvernement. Syndicats et grévistes continuent de demander le retrait de la réforme ferroviaire, qui doit être examinée au Parlement à partir de demain, alors que le gouvernement reste de son côté inflexible. Manuel Valls a rappelé sur France Info qu'il n'était pas question de reporter l'examen de la réforme ferroviaire.

Néanmoins, la SNCF annonce dans un communiqué avoir reçu pour la première fois depuis le début de la grève, la CGT-Cheminots et Sud-Rail en vue d'évoquer « divers aspects de la politique sociale », comme les salaires, le temps de travail et les embauches. L'entreprise publique ferroviaire française précise toutefois que la réforme ferroviaire n'a aucunement été évoqué : elle souligne selon elle « l'absence de relation avec le projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui motive depuis 6 jours déjà les appels à la grève de la CGT et de SUD-Rail ».

Début de l'examen demain au parlement modifier

C'est donc ce mardi 17 juin à l'Assemblée nationale que débutera l'examen du projet de loi pourtant sur la réforme ferroviaire, en vue de stabiliser la dette du secteur ferroviaire. Elle prévoit de regrouper dans une structure triple la SNCF et Réseau ferré de France. Celle-ci sera composé d'un holding de tête avec deux filiales : SNCF Réseau, qui s'occupera de la gestion du réseau, tandis que SNCF mobilités se chargera de l'exploitation, autrement dit, de la circulation des trains.

En effet, la dette des deux entités du rail français actuels, la SNCF et RFF, n'a cessé de croître, et pourrait l'être jusqu'en 2017 selon Jacques Rapoport, le président de RFF. La nouvelle structure prévoit d'économiser 1 500 000 000 € par an et permettra de préparer l'entreprise à l'ouverture totale à la concurrence au rail français.

Les syndicats exigent une autre réforme modifier

Cette réforme est fortement désapprouvée par les syndicats qui réclament « une réelle réunification » autour de l'entreprise mère, la SNCF, et un contrat avec l’État en vue de « répondre aux attentes de la population en matière de service public de transports ». Ils craignent également que le financement futur du réseau se fasse « sur le dos des cheminots », par des gains de productivité et des nouvelles suppressions d’emploi. La CGT-cheminots, par la voix de Thierry Nier, demande par ailleurs un grand débat télévisé sur l'avenir de la SNCF « pour que les Français aient l'ensemble des éléments pour juger ».

En attendant, la SNCF, comme le gouvernement persistent à demander l'arrêt de la grève en cours. L'entreprise publique se dit prêt à « souhaiter la reprise rapide d'un dialogue social normal autour de priorités définies d'entente avec toutes les organisations syndicales représentatives ».

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