France : une avalanche fait quatre morts en Savoie

Publié le 15 février 2017
Ce lundi matin, 13 février, à Tignes (Savoie, France), une avalanche a fait quatre morts sur le secteur hors-piste de la Tovière, à 2 100 mètres d'altitude. Il s'agit de trois touristes et de leur moniteur, selon les autorités. Cette avalanche est la plus meurtrière depuis le début de la saison. Plus d'une centaine de personnes ont dû être mobilisées pour les recherches.

Un premier bilan de neuf personnes emportées et deux décédées d'abord évoqué

Un premier bilan faisait état de neuf victimes, dont faisait partie le moniteur. Quatre personnes avaient été dégagées, comprenant deux morts et une personne en réanimation, selon les CRS de Courchevel. Le bilan est ensuite monté à quatre morts, puis huit, ayant été estimé que les supposés huit skieurs composant le groupe étaient probablement décédés. Un adolescent était également recherché et a été retrouvé sain et sauf. Il a été « audition[né] par les CRS ». Il faisait partie du groupe « quelques minutes avant le drame » et l'attendait en bas de la piste, le moniteur devant récupérer et lui ramener son snowboard qu'il avait perdu lors de la montée, d'après le maire de Tignes, Jean-Christophe Vitale. Après que cet adolescent « [...] a confirmé la certitude que la catastrophe n'a fait que quatre victimes », il a pu être établi que « [le] bilan définitif est de quatre victimes », selon le sous-préfet d'Albertville, Nicolas Martrenchard. La cause de l'erreur serait « une double prise en compte des inscriptions à cette sortie, sur Internet et via le moniteur ».

Des habitués

Les quatre victimes, françaises, étaient des habitués du lieu et avaient tous un équipement de détection de victime d'avalanche. Il s'agit de trois clients, un homme de 48 ans, Pierre Nicalek, pharmacien à Pertuis, son fils de 15 ans et le demi-frère de ce dernier, âgé de 19 ans, tous trois originaires d'Aix-en-Provence, et du moniteur, Laurent Ruiz, âgé de 59 ans et décrit comme « expérimenté ». Le groupe « cheminai[t] » à pied lorsqu'une plaque à vent, qui s'est décrochée à leur passage sur 400 mètres de dénivelé, l'a emporté. Les secours précisent qu'« ils avaient déjà emprunté ce hors-piste plus tôt et ils voulaient le faire une deuxième fois ».

Risque marqué

Ce jour-là, le risque était qualifié de « marqué » par Météo-France (3 sur 5), ce qui veut dire que des avalanches sont « possibles parfois même par faible surcharge et dans de nombreuses pentes ». Ce risque était « à caractère piégeux et marqué sur certaines orientations et altitudes ».

Une autre avalanche dans les Alpes

Samedi, en fin d'après-midi, à Val-des-Prés, dans le Briançonnais (Hautes-Alpes), c'est un moniteur de l’École de ski internationale de Montgenèvre, âgé de 28 ans, qui avait perdu la vie dans une avalanche, à 2 200 mètres d'altitude, alors qu'il pratiquait lui aussi le hors-piste. Il était accompagné de deux personnes, indemnes quant à elles. Une quarantaine de secouristes avaient été mobilisés.

Une enquête, confiée au PGHM de Briançon, est en cours.


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