L'OMS soucieuse face aux nouveaux cas de grippe aviaire H7N9

Publié le 7 avril 2013
Le virus H7N9 de la grippe aviaire a fait de nouvelles victimes en Chine, suscitant une inquiétude croissance au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Car il se pourrait que ce soit la toute première fois que les êtres humains contractent ce virus.

Réassortiment du virus de la grippe.

« Il s'agit d'un événement tout à fait unique » a averti Timothy O’Leary, un haut responsable de l’OMS. Jusqu'à présent le virus H7N9 n'avait pas infecté des êtres humains et n’avait été observé que chez des oiseaux.

Le fait qu’on signale un nombre croissant de malades est une grande source de préoccupation, a poursuivi M. O’Leary. En d’autres mots, le virus pourrait être en train de muter en une forme contagieuse chez les humains, capable de provoquer à terme une pandémie.

Selon les autorités chinoises, au moins six personnes sont décédées de cette nouvelle souche de la grippe aviaire, dont le taux de mortalité reste pour l’instant élevé. Les malades signalés se trouvent dans un état critique.

Les informations fournies par les autorités chinoises jusqu'à présent n’ont pas encore permis de déterminer si les cas de maladie sont, ou non, connectés.

L’OMS dit poursuivre sa surveillance sur cette épidémie de H7N9, et précise que pour l’instant, il ne semble pas que la souche puisse se transmettre d’une personne à l’autre.

La souche la plus courante de la grippe aviaire, le virus H5N1 a tué plus de 360 personnes à travers le monde au cours des dix dernières années. La majorité des cas de grippe aviaire chez l'homme proviennent de contacts étroits avec des volailles infectées.

Influenzavirus A sous-type H7N9 modifier

L’influenzavirus A de sous-type H7N9 est un sous-type de virus grippal de type A, détecté pour la première fois chez l'Homme à Shanghai, au mois de mars 2013 et responsable de 6 décès confirmés (au 5 avril 2013). Jusqu'ici les variantes H7 de la grippe aviaire n'avaient concerné que les oiseaux. La transmission entre humains n'est à l'heure actuelle pas prouvée. L'état d'épidémie n'est pas pour le moment déclaré, quoique les autorités appliquent des mesures de contention drastiques sur les foyers d'apparition. Les hôpitaux de Shanghai ont d'ores et déjà relevé leurs niveaux d'alerte au même point qu'en 2003, lorsqu'ils ont traité la pneumonie atypique du SRAS.

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