La Suisse augmente sa contribution au Fonds monétaire international

Publié le 2 mars 2011
La Suisse va augmenter sa contribution au Fonds monétaire international (FMI). Après le Conseil des États, le Conseil national a accepté mardi une motion accordant un crédit cadre extraordinaire de 12,5 milliards de francs sur deux ans. Seule l'UDC et une partie des Verts s'opposaient à cette mesure.

Le FMI dispose d'un crédit plus important de la Suisse.

Cette ligne de crédit, accordée par 94 voix contre 68 et 15 abstentions, pourrait être versée par la Banque nationale suisse au cas où le FMI ne pourrait plus faire face à ses besoins avec seulement ses fonds ordinaires. Dans ce cas, le montant serait rémunéré aux conditions du marché.

Les parlementaires ont également accepté de relever le plafond de la participation nationale aux fonds de crise du FMI de 2,5 à 18 milliards de francs. Ces montants devraient être mis à dispositions de pays en difficulté sur leur demande. Enfin, la motion permet d'engager un crédit de 950 millions de francs dans le cadre du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) du FMI.

Lors des débats parlementaires, cette motion a été attaquée par l'UDC et des Verts. Les premiers dénoncent une contribution trop élevée de la Suisse sans rien obtenir en contrepartie alors que les seconds estiment que le FMI « ne contribue en rien à diminuer la pauvreté dans le monde », bien au contraire. Ces arguments ont été rejetés par la majorité du Parlement. Les partis du centre-droit on ainsi relevé que ce geste ne relève pas de la solidarité, mais consiste en un prêt remboursable et rapportant des intérêts. Un autre élément a également pesé dans la balance : le FMI étudie actuellement la possibilité de réduire le nombre de sièges attribués aux pays européens au sein de son conseil d'administration ; si cette réduction devait se produire, le siège de la Suisse serait alors directement menacé, en particulier si le pays avait refusé d'augmenter sa contribution.

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