Québec et Terre-Neuve-et-Labrador concluent une entente historique sur l’électricité

Publié le 13 décembre 2024
Jeudi, les provinces canadiennes de Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador ont signé un protocole d'entente visant à remplacer le controversé contrat de 1969 relatif à la centrale hydroélectrique de Churchill Falls. Ce nouvel accord, effectif jusqu'en 2075, devrait générer environ 200 milliards de dollars d'économies pour le Québec, tout en corrigeant les déséquilibres antérieurs défavorables à Terre-Neuve-et-Labrador.

Intérieur de la centrale Churchill Falls.
Source : Martin Lopatka.
Andrew Furey en 2023
Source : TVA Nouvelles.

L'entente de 1969 avait longtemps été source de tensions entre les deux provinces. Bien que Terre-Neuve-et-Labrador possède la majorité de la centrale de Churchill Falls, la majeure partie des revenus profitait au Québec, qui achetait l'électricité à des prix fixes extrêmement bas pour la revendre à profit. Ce déséquilibre a suscité des sentiments anti-québécois à Terre-Neuve-et-Labrador et a conduit à plusieurs tentatives infructueuses de renégociation.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a déclaré que ce nouvel accord apporterait une prospérité générationnelle à la province, avec des revenus annuels estimés à 2 milliards de dollars d'ici 2044 et à 6 milliards de dollars d'ici 2060, en raison de la demande croissante en énergie propre.

Pour le Québec, le premier ministre François Legault a souligné que l'accord assure la sécurité énergétique de la province, ajoutant 2 400 mégawatts de capacité et garantissant un prix favorable jusqu'en 2075. Il a estimé que la province économiserait plus de 200 milliards de dollars sur 50 ans grâce à cet accord.

Des experts estiment que cette entente réduira la pression sur Hydro-Québec, mais que des défis subsistent pour atteindre les objectifs énergétiques fixés pour 2035.

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