Robert Fico, dans un "état grave" au lendemain de son hospitalisation

Publié le 16 mai 2024

Robert Fico en avril 2024.

Admis dans la journée d'hier (mercredi 15 mai 2024),par hélicoptère au centre hospitalier Roosevelt de Banská Bystrica (Slovaquie centrale), le Premier ministre de Slovaquie se trouve toujours dans un « très grave » mais stable. L'homme politique de 59 ans à subi une opération de plus de cinq heures.

Lors d'une conférence de presse en tout début de matinée, la directrice de l'établissement Miriam Lapuniková à indiqué que celui-ci était « toujours dans un état vraiment très grave », souffrant de « multiples blessures ». Le Premier ministre slovaque vas donc rester en soins intensifs. Le vice-Premier ministre Robert Kaliňák, également ministre de la Défense à confirmer que « Malheureusement, l'état reste très grave, car ses blessures sont compliquées ».

C'est hier dans la soirée que Robert Fico a été ciblé par les tirs d'un tireur dont les motivations ne sont pour l'heure pas encore connues. En début d'après-midi l'homme d'État à donc été victime d'une tentative d’assassinat, alors qu'il sortait de réunion de cabinet à Handlova, dans le centre de la Slovaquie. Selon M. Kaliňák, il s'agit d'"une attaque politique" à laquelle il faudra "réagir en conséquence". Pour le politologue Miroslav Radek, "Je crains que cette attaque ne soit pas la dernière et que des membres de l'opposition soient à leur tour visés dans un futur proche" a t'il déclaré à l'AFP.

Un écrivain de 71 ans, assaillant présumé

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Les forces de l'ordre ont interpellé un individu masculin, de 71 ans, étant identifié par les médias locaux comme étant un écrivain de la ville et de sa région, originaire de Levice. Ses motivations n'ont pour l'instant pas été communiquées. Selon la presse locale, l'homme aurait rédigé de nombreux recueils de poèmes, et serait un membre de l'association officielle des écrivains Slovaques. Sur les réseaux sociaux, ses nombreuses déclarations sont disponibles. Il y a huit ans, il déclarait dans une vidéo : « Le monde est plein de violence et d'armes. Les gens semblent devenir fous ».

La tristesse s'exprime à Levice, où les habitants se confient sur cet acte de "violence". Après être revenu au pouvoir en octobre dans ce pays de 5,4 millions d'habitants membre de l'Union européenne et de l'Otan, Robert Fico a stoppé toute aide militaire à l'Ukraine voisine. Il a également adopté, avec sa coalition gouvernementale en avril un projet de loi controversé sur la radio et la télévision publiques RTVS. Des groupes de défense des droits des médias, dont l'ONG Reporters sans frontières (RSF), ont dénoncé ces mesures et ont provoqué des manifestations massives.

Le monde sidéré après cette tentative d’assassinat

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Joe Biden, président américain a exprimé son indignation face à cet "ignoble acte de violence" en ajoutant que son épouse Jill et lui même "étaient en pensée avec sa famille et le peuple de Slovaquie". De son coté, Volodymyr Zelensky a dénoncé une attaque épouvantable. Le chef de l’État Russe, Vladimir Poutine a expliqué qu'il s'agissait d'un 'crime odieux" envers l'ancien communiste et allié Robert Fico apparaissant comme étant "un homme courageux et déterminé".

Au sein de l'Union européenne, de nombreux responsables politiques ont exprimé leur "choc", comme Emmanuel Macron en France, Giorgia Meloni en Italie ou le Hongrois Viktor Orban, un proche de Robert Fico. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne a également déploré une "attaque ignoble", jugeant que "de tels actes de violence n'avaient pas leur place dans notre société et sapaient la démocratie, notre bien commun le plus précieux".

Sources

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