« Syrie : comment Poutine a sauvé Assad, Obama et Hollande » : différence entre les versions

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C'est bien "dans ses menées"
ponctuation orthographe et neutralisation de "l'état lamentable de la flotte russe"
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{{Date|11 septembre 2013}}
Un coup de maître. Voilà comment l'on pourrait résumer l'action de la {{w|Russie}} dans le dossier syrien ces dernières heures. {{w|Vladimir Poutine}} vient d'obtenir un succès diplomatique comme il y en a rarement,. parPar une seule proposition, il parvient à repousser indéfiniment l'hypothèse de frappes par les occidentaux, à conserver l'influence de son pays dans le {{w|Moyen-Orient}}, à conserver {{w|Bachar el-Assad}} à la tête du régime, à sauver {{w|Barack Obama}} d'une éventuelle défaite au Congrès, à dépêtrer {{w|François Hollande}} d'une situation chaque jour plus confuse et surtout à faire passer la proposition russe comme une avancée majeure visant à éviter la guerre.
 
;Une idée de John Kerry
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;Finalement tout le monde s'y retrouve
Mais il faut bien l'admettre, si personne ne s'attendait à une telle proposition de la part de la Russie après un {{w|G20}} de Saint-Pétersbourg très refroidi par la question syrienne,. cetteCette proposition àa le mérite de rebattre les cartes et de donner à Barack Obama et François Hollande une porte de sortie. Du côté américain les élus démocrates sont soulagés d'échapper à un vote au Congrès dont l'issue était plus qu'incertaine, ; Barack Obama affirmant même qu'il {{guil|a été élu pour mettre fin aux guerres pas pour en commencer}} et admettant ne pas avoir réussi à convaincre sur l'utilité d'une intervention. D'après le dernier sondage de CNN 59 % des Américains se disent opposés à l'idée d'une intervention militaire en Syrie. Du coté français, c'est toute la classe politique qui se félicite de cette situation, le président de l'UMP, {{w|Jean François Copé}} déclarant qu'il s'agit d'une {{guil|lueur d'espoir dans un ciel sombre}}. Mais c'est {{w|Jean-Luc Mélanchon}} le président du {{w|Parti de Gauche}} qui est le plus critique envers le président de la république en ironisant sur la porte de sortie donnée au {{guil|petit Hollande}}. Le ministre des affaires étrangères s'est lui félicité de cette proposition russe en mettant précisant qu'elle était le résultat de la fermeté de la France vis à vis du régime syrien.
 
Cette proposition permet également à la Russie de conserver toute son influence dans cette zone avec son allié Bachar el-Assad. La problématique d'une intervention occidentale en Syrie mettait la Russie à l'écart perdant coup sur coup son allié et tout potentiel d'influence sur la zone après la chute du régime. Mais ce coup diplomatique est également une prise de conscience de la Russie sur ses capacités militaires actuelles. En effet, la marine russe est dans un état lamentable et ne ferait pas le poids face à leurs homologues occidentales (malgré l'envoi de plusieurs navires supplémentaires sur la zone ces derniers jours).
 
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;La question de la mise en œuvre reste en suspens
Reste désormais à savoir comment mettre en œuvre cette destruction des armes chimiques. Les experts s'accordent à dire que cette opération sera des plus difficiles, : d'une part, la guerre civile actuelle complique sérieusement toute intervention des inspecteurs de l'ONU pour récupérer ces armes ; et d'autre part, rien ne certifie que la Syrie ne cherche pas à gagner du temps comme l'avait fait Sadam Hussein en Irak,. hypothèseCette quidernière selon les États-Unishypothèse est la plus vraisemblable selon les États-Unis vu les mouvements des armes chimiques sur le territoire syrien. Les experts précisent qu'il faudra plusieurs mois pour localiser les armes et parvenir à les récupérer.
 
Mardi soir devait avoir lieu un conseil de sécurité à l'ONU afin de préciser les conditions et modalités de cette récupération des armes chimiques sur demande des Russes. La France devait à cette occasion présenter un projet de résolution afin de fixer un cadre précis. Cette résolution se voulait contraignante envers la Syrie avec notamment une demande d'adhésion {{guil|rapide}} de la Syrie à la {{w|Convention sur l’interdiction des armes chimiques}} de 1993 et un démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Le projet français prévoit également l'usage de la force dans le cas où Damas ne respecterairespecterait pas les obligations mentionnées dans le texte. Moscou s'est opposé à ce projet en le qualifiant {{guil|inacceptable}} et a demandé le report ''sine die'' du conseil de sécurité prévu. Pour sa part la France tiendra ce mercredi matin un {{w|conseil de défense}} au {{w|palais de l'Élysée}}.
 
Suite à ce report, Barack Obama affirme que {{guil|ne pas faire barrage aux armes chimiques encouragerait l'Iran dans ses menées}} et assure que {{guil|même une frappe limitée ferait passer un message fort à Assad}}. Il souligne également les progrès dans le domaine diplomatique mais qu'il est encore trop tôt pour savoir si le plan russe sera un succès et c'est la raison pour laquelle il a demandé à l'son armée de rester prête à intervenir.
 
== Voir aussi==