Vallée d'Aoste : à la découverte d'Augusta Praetoria, la cité d'Aoste il y a 2000 ans

Publié le 2 septembre 2014
L'inauguration, le 24 juillet dernier, d'une exposition consacrée à « Augusta Prætoria. Dessins de Francesco Corni », dans le contexte de la célébration du bimillénaire de la mort de l'empereur Auguste, est l'occasion de découvrir la richesse archéologique d'Aoste.

Un voyage dans le temps pour découvrir la romanité de la Vallée d'Aoste ne peut qu'aboutir au chef-lieu de la région alpine, Aoste, l'ancienne Augusta Praetoria Salassorum fondée en 25 avant J-C à l'intersection de routes du Grand-Saint-Bernard (Mons Jovis ou Summus Poeninus) et du Petit-Saint-Bernard (Columna Jovis ou Alpis Graia) au confluent de la Doire Baltée et du Buthier. Construite selon le plan carré de camps militaires, la ville était très développée à l'époque romaine, devenant l'un des centres les plus importants de l'Italie nord-occidentale, comme en témoigne la quantité et la richesse des vestiges parvenus jusqu'à nous, vestiges qui l'ont fait surnommer la « Petite Rome des Alpes ».

Le parcours dans l'Aoste romaine commence à l'est où, une fois passé l'ancien pont romain sur le Buthier, la route nous conduit à la monumentale Porte prétorienne, l'entrée principale de la ville romaine, où se dresse l'imposant arc intitulé en l'honneur de l'empereur Auguste pour rappeler que la puissante Rome avait vaincu les Salasses et fondé la nouvelle colonie. En continuant le long de la rue Saint-Anselme, dans le village médiéval de Saint-Ours, qui est le lieu de naissance du saint, archevêque de Canterbury, nous arrivons à l'entrée de la ville romaine, marquée par les murs d'enceinte qui entourent encore entièrement le périmètre initial.

L'entrée principale était formé par la Porte prétorienne, qui voyait s'étendre à sa droite le vieux quartier des spectacles. Le Théâtre et l' Amphithéâtre occupent ensemble trois blocs adjacents aux murs. Le seul théâtre s'étendait sur une superficie de 81 mètres de large et 64 mètres de long.

La promenade archéologique continue le long du Decumanus maximus autour de la Place Saint-Jean XXIII, anciennement occupée par l'immense Forum romain. Le joyau secret de cette zone est le Cryptoportique. En descendant quelques marches, on atteint un tunnel avec deux nefs et une rangée centrale d'imposants piliers : il s'agissait d'un système de tunnels en forme de « U » inversé construit pour surélever la terrasse des temples. Mais il était en même temps un lieu de promenade, peut-être relié aux rituels du culte impérial. Dans toute l'Europe, il ne reste pas plus de 30 cryptoportiques, mais celui d'Aoste semble être le mieux conservé.

La visite des principaux trésors de l'époque romaine ne peut que se terminer au Musée archéologique régional de la Vallée d'Aoste de la Place Roncas, où il est possible de visiter gratuitement une vaste collection de bijoux, de statues, et de nombreux objets de la vie quotidienne à l'époque romaine (mais pas seulement), trouvés lors des différentes fouilles.

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