Venezuela : retour sur vingt jours d'affrontements et de manifestations

Publié le 22 février 2014
Depuis le 4 février 2014, le Venezuela est agité par un mouvement social d'ampleur, mélangeant mobilisation spontanée d'étudiants et manifestations programmées à l'appel de membres de l'opposition gouvernementale, ces protestations se heurtent à des mobilisations de partisans du gouvernement. Les frictions qui en résultent ont, depuis le mardi 4, provoqué de nombreux affrontements, causé des dégâts matériels, des blessés parmi manifestants de tous bords et policiers, et plusieurs morts.

Début de la mobilisation

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Un premier meeting est organisé le 2 février 2014 par le parti d'opposition Voluntad Popular. Face à une centaine de personnes des personnalités politiques appellent à manifester le 12 février qui suit.

Peu de temps plus tard, une mobilisation spontanée étudiante à Táchira naît le 4 février et dégénère dans la journée. Ces protestations à l'origine motivées par l'agression d'une étudiante, se prolongent le lendemain par une manifestation demandant la libération d'étudiants interpelés la veille, avec des remous le 6 février lorsque des étudiants de l'université Catholique du Táchira prennent le relai des protestations.

Deux étudiants sont détenus, six policiers sont blessés et des dégâts matériels sur le campus et à la résidence du gouverneur de la province sont à déplorer. Les affrontements sont dénoncés par la direction de l'établissement, qui négocie pour le retrait policier, et par le gouverneur et son attachée de presse, qui pointent du doigt des « fascistes de droite » qui seraient à l'origine du soulèvement. L'attaque sur la résidence du gouverneur José Gregorio Vielma Mora est imputée aux étudiants de l'université catholique du Táchira : trois étudiants et une commerçante sont interpelés dans ce cadre.

Le tournant : 12 février 2014

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Le 12 février, jour de la Jeunesse au Venezuela, des milliers de contestataires, étudiants et opposants politique, se sont rassemblés dans de multiples villes du pays. En parallèle, un meeting de Nicolás Maduro a lieu à Caracas pour célébrer el día de la Juventud. Les affrontements et les dispersions, violents, ont causé la mort de trois personnes : un militant pro gouvernement et un étudiant sont abattus à Caracas et un militant anti-gouvernement est mort aussi par balle à Chacao. Des motards en civil ont été aperçus par des journalistes de l'AFP, tirant sur la foule. 23 blessés ont été dénombrés selon le ministère de l'intérieur du Venezuela, le président Maduro dénonçant une tentative de coup d'état.

Les manifestations, dispersées par les forces de l'ordre à l'issue de quelques échauffourées éparses, se sont tout de même prolongées jusqu'en début de soirée, où de petits groupes de manifestants continuaient à se rassembler en divers endroits de la ville avant d'être dispersés par les brigades anti-émeute.

Le gouvernement vénézuélien, durant et à l'issue de ces manifestations accusent l'opposition de « terrorisme médiatique », le ministre des affaires étrangères w:Elías Jaua explique en outre à w:Telesur que les mouvements sociaux de la journée sont soutenus par l'opposition radicale financée par le département d'état américain.

Le lendemain, en réaction aux violences de la veille, une marche pour la paix et la vie (Marcha por la Paz y por la Vida) est organisée.

Sources

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