Zimbabwe : après le lion Cecil, un éléphant emblématique abattu

Publié le 16 octobre 2015
Un touriste allemand a abattu un éléphant âgé de plus de 50 ans, considéré comme un « trésor national » au Zimbabwe, d'après les médias zimbabwéens. Cette mort intervient trois mois après la mort de l'emblématique lion Cecil abattu par un dentiste américain au Zimbabwe. L'affaire avait entrainé une indignation de l’opinion publique et de vives réactions.

Un éléphant dans une réserve privée au Zimbabwe.

« Je peux confirmer que cet éléphant, qui avait plus de 50 ans, a été tué à l'extérieur du parc national de Gonarezhou (sud du Zimbabwe) par un touriste allemand », a annoncé Emmanuel Fundira, le président de l'association des opérateurs de safari au Zimbabwe. Il ajoute que l'éléphant était « si imposant que ses défenses touchaient presque le sol. Nous n'avons jamais vu un animal aussi impressionnant. Comme le lion emblématique Cecil, c'était un trésor national qui aurait dû être protégé et non tué. Nous devons maintenant considérer ces animaux emblématiques comme sacrés. »

Selon les autorités zimbabwéennes, l'éléphant a été tué dans une réserve privée située à proximité du parc national de Gonarezhou, non loin de la frontière sud-africaine. « Nous sommes écœurés. On ne peut pas tuer un animal aussi emblématique », s'est indigné Johnny Rodrigues, porte-parole de l'organisation de défense des animaux Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF). Les défenses de l'éléphant pesaient 54 kilos, a-t-il précisé.

Le lion Cecil, remarquable par sa crinière noire, avait provoqué un tollé international parmi les défenseurs des animaux. Trois mois plut tôt le lion avait été abattu d'une flèche par un dentiste américain, Walter Palmer près du parc national Hwange, dans l'ouest du Zimbabwe. Le pays a finalement décidé d'abandonner toute poursuite contre le dentiste estimant que l'Américain possédait bien un permis de chasse en règle, qu'il avait payé 55 000 dollars (50 000 euros) et qu'il n'avait pas conscience que la chasse était interdite dans cette réserve.

Rappelons que le Zimbabwe est confronté au fléau du braconnage, qui vise essentiellement les rhinocéros et les éléphants.

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