Espace : le robot Philae se réveille sur la comète « Tchouri »

Publié le 14 juin 2015
Le petit robot Philae s'est réveillé dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juin, a annoncé l'Agence spatiale européenne. Philae dormait d’un profond sommeil sur la comète « Tchouri » depuis le 15 novembre 2014, soit sept mois. « Nous avons pu récupérer des signaux de sa part pendant deux minutes ainsi que 40 secondes de données » a annoncé Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES), l’agence spatiale française.

Philae en approche de la comète (vue d'artiste).

Philae a voyagé durant dix ans en compagnie de la sonde Rosetta. Il a parcouru au total plus de 6 milliards de kilomètres, et avait réussi une première historique en se posant le 12 novembre 2014 sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre. Le but du robot était d'étudier la comète à l'aide d'instruments de laboratoire.

Mais Philae s’est retrouvé entre des falaises dans un lieu très peu éclairé. Sa position géographique lui interdisait de capter assez de photons du Soleil pour alimenter ses panneaux photovoltaïques. Mais avec la course de la comète Tchouri se rapprochant du Soleil, la quantité d'énergie disponible s'est élevée et Philae est finalement parvenu à sortir de sa torpeur à la joie des scientifiques et des astrophysiciens qui coordonnent la mission spatiale depuis sept mois.

Hello la Terre ! Vous m'entendez ? Philae est vivant !

— Agence spatiale européenne, dans un tweet.

C'est ce samedi soir, à 22h28, que l'ESOC, le centre des opérations spatiales de l'ESA à Darmstadt, a reçu un signal du robot. La réception de ce signal, qui a duré 40 secondes, a permis la collecte de 300 paquets de données sur la comète. Le responsable de Philae pour l'ESA, Stephan Ulamec, a expliqué ce soudain réveil car le robot a pu se réchauffer jusqu'à -35°C et dispose de 24 watts de puissance pour ses opérations.

« C'est absolument génial, cela fait plusieurs jours qu'on commençait à se dire : Le printemps arrive et il va y avoir un peu plus de soleil. Donc maintenant, ça y est, on a un peu plus d'énergie sur les panneaux (solaires), on a dépassé les 20 watts et quand on dépasse les 20 watts l'émetteur se met en route. Donc on a reçu un petit signal et on ne désespère pas dans les jours qui viennent d'avoir de plus en plus de visibilité et d'informations » réagit avec beaucoup d'enthousiasme Marc Pircher, directeur du centre spatial de Toulouse.

Les équipes scientifiques vont pouvoir recommencer à faire travailler ses instruments. Ils tentent déjà de faire des prélèvements et faire marcher le laboratoire de Philae.

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